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"MON BATEAU VA PLUS VITE QUE LE VENT" CHE BOURGAULT

  

Che-bourgault-II


Sylviane Lord-L?OIE BLANCHE

À moins de deux mois de la première édition de la Coupe Ambassadeur 2012 qui se tiendra à Québec, au Bassin Louise, les 19 et 20 juillet prochains, Che Bourgault de St-Jean-Port-Joli réalise les dernières améliorations et modifications sur son catamaran de type F-30. Loin encore d?être nerveux, il est très heureux de réaliser ce rêve, accomplissement de cinq ans de travail.

Le skipper est confiant quand à la performance que peut offrir son embarcation. Son F-30 a déjà atteint des vitesses de 25 n?uds (50km/h) et, tout dépendamment des conditions climatiques, il croit pouvoir dépasser cette marque. «Le F-30 est en quelque sorte la Formule 1 des catamarans. Avancer à une vitesse de 25 n?uds, c?est comme rouler à 250 km/h dans une Ferrari», a illustré Che. L?achat de matériaux de pointe et la réalisation de certaines pièces de l?embarcation lui permettront de concourir à cette compétition qui vise, entre autres, à démocratiser le monde de la course à voile. Les premiers essais du F-30 de Che auront lieu au début du mois de juillet à St-Jean-Port-Joli.

Seul compétiteur à partir de la maison

Che sera le seul skipper à transporter son embarcation à Québec par la voie maritime. Le départ de St-Jean-Port-Joli aura lieu quelques jours avant la compétition, car d?autres essais s?effectueront dans le Bassin Louise. Le navigateur port-jolien étudie présentement les courants marins et les vents qui caractérisent cette portion du fleuve St-Laurent. Le barreur Steve Desrosiers, qui a notamment fait la traversée de l?Atlantique en 2008, l?accompagnera lors de l?appareillage. Noé Lepage se joindra peut-être au duo à ce moment, quoiqu?il fera assurément partie de l?équipage lors des essais et de la compétition à Québec. Mylène Paquette complète le quatuor. Native de la région de Montréal, cette jeune passionnée de la mer est la première Québécoise à avoir traversé un océan à la rame en 2010. En mai 2013, elle souhaite répéter cet exploit, mais cette fois-ci, en solitaire. Elle sera la première nord-américaine à réaliser cette traversée de 5000 km qui nécessitera près de 100 jours.

Plusieurs commanditaires s?ajoutent

Outre la Municipalité de St-Jean-Port-Joli, le CLD de L?Islet, la Coureuse des Grèves, Bonté Divine, La Libellule, le Bistro OK, Jalbert Tech, l?agence de spectacles Claire Martin et l?Office du tourisme de la MRC de L?Islet se sont impliqués financièrement dans cette aventure. D?autres entreprises de la région devraient sous peu confirmer leur participation. Le montant de 15000$ est presqu?atteint. Cependant, des sommes supplémentaires permettraient l?achat d?une troisième voile, un avantage certain pour cette compétition d?envergure.

Petite histoire du F-30

Durant les années 90, la firme d?architecture navale française Joubert-Nivelt a créé ce catamaran de 30 pieds spécialement pour le Québec. Sa coque constituée de fibre de verre et de fibre de carbone lui confère une très grande légèreté, d?où sa capacité à atteindre de grande vitesse.  «Le rapport poids/puissant fait en sorte que je peux dépasser la vitesse du vent», a expliqué Che. «En fait, mon bateau va plus vite que le vent. Par exemple, s?il y a un vent de 5 km/h, mon embarcation peut atteindre 8 km/h, c?est-à-dire une fois et demi la vitesse du vent.» Grâce à son héritage familial maritime et à son métier d?entrepreneur dans le domaine des arts visuels, le skipper port-jolien use de toutes ses connaissances pour améliorer son embarcation afin de la rendre la plus performante possible. Ses futurs compétiteurs de Trois-Rivières et de Carleton-sur-Mer et lui échangent fréquemment des trucs pour pousser au maximum leur catamaran de haute performance. Sans nul doute que cette compétition à la base amicale revêtira un challenge certain lorsque le coup d?envoi sera donné.

Pour l?encourager, devenir fan, ou tout simplement pour suivre Che Bourgault dans cette belle aventure, rendez-vous sur sa page Facebook.

Photo: Un vent du sud favoriserait des conditions idéales pour pousser au maximum les capacités le F-30 de Che Bourgault. «Ce vent descend de la côte, arrive sur l?eau et n?a pas de le temps de créer de vagues», qui elles ralentissent l?embarcation. «Mais c?est quand même un vent qui est assez surprenant et fort.»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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