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Persistances seigneuriales dans nos régions

Pour ceux et celles qui s'intéressent à notre histoire, les Éditions Septentrion viennent de faire paraître le très intéressant ouvrage 'Persistances seigneuriales'. Ce livre trace un portrait des vestiges de cette forme d'organisation économique et sociale datant de la Nouvelle-France, dont on trouve encore des traces dans le passé récent du Québec contemporain.

Officiellement aboli en décembre 1854, après plusieurs décennies de débats, ce vestige de la Nouvelle-France a mis longtemps à s'éteindre complètement. L'histoire de cette lente agonie est celle d'une rencontre entre tradition et modernité, entre féodalisme et libéralisme. La loi abolissant les droits et les devoirs féodaux à l'heure du capitalisme et de l'urbanisation du Québec eut paradoxalement pour effet de favoriser les seigneurs et de légitimer le maintien des rapports économiques ainsi que des privilèges pendant plus d'un siècle. À titre d'exemple, mentionnons les privilèges s'apparentant au régime seigneurial que conservèrent les sœurs hospitalières Augustines de Québec pour l'île aux Oies, qui ne s'éteignirent qu'en 1964 lors de la vente de l'île à un club privé de chasse.

 

Dans cet ouvrage, issu d'une longue recherche en archives et d'enquêtes orales, l'auteur, Benoît Grenier, professeur d'histoire à l'Université de Sherbrooke, raconte le processus de ce lent changement et observe les traces économiques, culturelles et patrimoniales, parvenues jusqu'à nous, ainsi que sa folklorisation.

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