Nous sommes chanceux que le candidat libéral actuel, M. Morin, ne soit pas ministre. Si c?était le cas, il serait obligé de collecter 100 000 $ par année pour le Parti libéral du Québec, comme c?est la règle pour tous les ministres actuels du Québec.
Imaginez-vous le nombre de fois que nous le verrions photographié, un chèque à la main, dans les hebdos régionaux ! Il aurait « les mains attachées » (comme dit si bien des autres Jean Charest). Il devrait consacrer un temps considérable de son travail de député à faire de la sollicitation, non pas pour le bien public, mais pour le PLQ.
Le candidat Morin estime que « la corruption, ça concerne Montréal et pas les régions » (Le Peuple Côte-Sud, 15 août 2012), comme si Montréal n?était qu?une bourgade camerounaise! Il est un peu candide quand il veut nous faire avaler qu?une mafia est incapable aujourd?hui de traverser le pont Champlain et d?étirer ses bras goulus jusqu?à Québec ou Montmagny?
Par ailleurs, je suis resté perplexe en lisant son affirmation : « Sur le terrain, il y a une personne sur dix qui dit aimer Jean Charest. » (L?Oie blanche, 15 août 2012). Le candidat politique local dit que son chef, après neuf ans sur l?avant-scène, n?arrive plus à séduire que 10% de la population. Et M. Morin ne trouve rien de plus énergique pour défendre son chef que de brandir une photo du mal aimé et de déclarer « Mais moi, je vous dis que c?est l?homme de la situation ! » Que peut-on penser à la vue d?un groupie admirant béatement l?icône de son gourou ?
Il faudrait des arguments plus convaincants que cet élan de passion pour faire oublier près d?une décennie d?indécisions et d?enveloppes brunes au Québec.