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(Photos & Vidéo) L'œuvre Arbol du nouvel hôtel de ville est inaugurée

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L'œuvre Arbol du nouvel hôtel de ville est inaugurée

Montmagny, le 1er juin 2011 - L'œuvre d'intégration associée à l'aménagement du nouvel hôtel de ville de Montmagny est maintenant en place, à l'angle de la rue Saint-Jean-Baptiste et de l'avenue de l'Église.

L'installation de Arbol marque la fin des travaux d'aménagement du nouvel hôtel de ville de Montmagny. Rappelons que dans le cadre de ce projet, la Ville était soumise à la loi dite « du 1 % ».  Cette mesure émanant du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec (MCCCF) prévoit qu'un pourcent du budget des projets soumis doit être dédié à l'acquisition ou à l'intégration d'une œuvre d'art.

Tel qu'annoncé en novembre dernier, c'est une œuvre de l'artiste José Luis Torres qui a été retenue par le comité de sélection. L'œuvre monumentale mesure quelque 6 mètres de haut et a été réalisée en acier inoxydable. Pour le sculpteur Argentin qui a réalisé une dizaine d'œuvres d'intégration dans son pays d'origine, il s'agissait d'une première expérience de création à l'intérieur de la loi québécoise. Il s'est donc dit honoré d'offrir son premier « 1 % » à sa ville d'adoption.

«  Je suis fier d'avoir été choisi pour réaliser cette œuvre, mais je me sens doublement interpellé comme travailleur culturel car je fais partie de cette ville qui reçoit mon œuvre. C'est une belle opportunité pour moi de poursuivre mes efforts de diffusion et de sensibilisation à l'art contemporain », de mentionner l'artiste.  Il s'est aussi dit heureux d'avoir pu s'approvisionner en matériau dans la région. De même, des entreprises de Montmagny et de L'Islet ont été mises à contribution pour l'usinage de la base et le transport de l'œuvre vers son emplacement.

Pour le maire de la ville, M. Jean-Guy Desrosiers, l'inauguration de l'œuvre est une belle façon de marquer la fin des travaux du nouvel hôtel de ville : « Je tiens à remercier et à féliciter M. Torres pour son travail qui vient clôturer en beauté nos travaux et qui ajoute un cachet unique au centre-ville et à l'univers culturel magnymontois ».

Rappelons que l'œuvre a été choisie par un jury composé de deux représentantes du MCCCF, d'une consultante externe, de l'architecte en charge de l'aménagement de l'hôtel de ville et de trois représentants de la Ville, soit MM. Guy Laporte, directeur des travaux publics, Louis-Mathieu Fréchette, directeur adjoint à l'aménagement et Patrick Morency, coordonateur des activités culturelles.

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Source :

Geneviève Caron

Communications régionales Montmagny

418 248-3362, poste 2064







Fiche technique - texte explicatif de l'œuvre



ARBOL



Les arbres, leurs branches, leurs racines et leurs enchevêtrements s'incarneront dans les architectures de l'imaginaire.



L'œuvre évoque l'arbre (arbol, en espagnol) comme allégorie de la métamorphose, l'arbre comme matière changeante qui peut être façonnée, capable de passer d'une forme à une autre. L'arbre est également une métaphore de la collectivité, les forêts étant faites d'arbres et les arbres de branches.

L'œuvre aborde donc l'idée de transformation, de liens et de mouvement. Un mélange d'utopie, de vestige et d'esthétisme. Une sculpture/architecture organique, qui repose sur une esthétique accumulative, telle une communauté forte en perpétuel renouvellement, chaque élément menant à un autre dans une logique de continuité et d'avancement.

L'œuvre compte deux parties distinctes dont l'une représente un espace en cours de conversion et l'autre un élément stable sur lequel un ensemble en construction est sur le point d'apparaître. Il s'agit d'une œuvre en situation de transition, déterminant le passage d'un état vers un autre. C'est un entre-deux avec des formes qui prennent des directions multiples, sensibles aux possibles, au modifiable, comme si une nouvelle entité était en train de se rebâtir, et fait naitre de nouvelles perspectives. La base stable contient, soutient et donne une direction au développement futur sans le contraindre, à l'image de la démocratie et de l'administration municipale.

L'œuvre ARBOL peut aussi s'interpréter comme un fragment d'architecture. Le début d'un chantier, un démarrage, une sorte d'œuvre-chantier, telle un calque de l'activité humaine. L'œuvre évoque aussi un système d'échafaudage qui aborde l'idée de transformation, de liens et de mouvement. ARBOL est à l'image de nos sociétés complexes, en perpétuelle transformation, qui oscillent entre l'ordre et le chaos, un chantier étant aussitôt suivi d'autres chantiers en devenir.

Aussi, l'œuvre rappelle le passage du temps et les notions d'équilibre et de déséquilibre. C'est une architecture inscrite dans le temps. Le vecteur principal est d'ailleurs le temps : le temps transforme l'arbre et transforme l'homme. L'œuvre prend à partie l'histoire passée et le futur dans une logique de développement continu, à l'image des villes modernes.

ARBOL privilégie la hauteur afin de se démarquer dans son environnement sans contraindre la circulation. De même, cette verticalité entraine un contraste avec l'apparence massive de l'hôtel de ville de Montmagny. Cela permet également d'en faire un point de repère facilement identifiable dans ce secteur revitalisé de la ville. Enfin, la verticalité entraine aussi une association spontanée avec la figure humaine, permettant de stimuler un sentiment d'identification et d'appartenance au sein de la population. L'humain est d'ailleurs toujours au cœur des services offerts par une municipalité.

La sculpture n'est pas simplement un objet en soi mais un rapport au corps et à l'espace, considérant les environs comme une composante de la perception de l'œuvre. Cela explique le choix de créer une œuvre dont la massivité soit partielle. Une partie près du sol plus imposante visuellement fait place à des éléments qui permettent de d'entrevoir l'environnement, que ce soit l'église, la future bibliothèque ou encore l'hôtel de ville. L'œuvre propose par ailleurs un jeu de perception lorsqu'elle est observée de l'est, en direction de l'hôtel de ville. Sous cet angle, les déflecteurs de l'hôtel de ville se fondent dans l'œuvre et l'observateur en mouvement assiste à une illusion dynamique.

José Luis Torres - 2010

PHOTOS ÉTAPE DE PRÉPARATION

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