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Pierre Bouffard souhaite que Québec dédommage adéquatement les restaurateurs

L’annonce du retour en zone rouge pour cinq régions par le premier ministre Legault, dont Chaudière-Appalaches a frappé comme une masse en plein visage les tenanciers de restaurant du secteur qui, pour une troisième fois, devront fermer leur salle à manger, et ce, pour une période indéterminée.

Bien que certains puissent continuer d’exploiter leur commerce par l’entremise des livraisons, il n’en demeure pas moins que, pour ceux-ci, il sera difficile de garder leur personnel, car les employés recherchent davantage de stabilité pour leurs revenus.

Qui plus est, en raison du long congé de Pâques, les restaurateurs avaient garni leurs frigidaires afin d’être prêts, puisqu’habituellement, le congé pascal est une bonne période pour les affaires. Par contre, la fermeture des salles à manger entrainera inéluctablement des pertes financières pour tous les tenanciers de restaurant de la région.

Pierre Bouffard, qui est copropriétaire du Café-Bistro au Coin du Monde et également porte-parole non officiel des restaurateurs de la capitale de l’oie blanche, ne s’est pas gêné de mettre en doute la gestion de la crise par le gouvernement caquiste, plus précisément, le travail exécuté par le ministre de l’Économie et de l’Innovation, M. Pierre Fitzgibon.

En effet, M. Bouffard y est allé d’une critique cinglante sur sa page Facebook en lien avec les politiques avancés par le ministre pour stimuler l’économie.

« En ces temps terribles de pandémie, la CAQ souhaite stimuler l’économie québécoise 2.0 en versant des millions de dollars de vos taxes et impôts aux entreprises de leurs amis millionnaires et milliardaires d’ici et d’ailleurs. Aujourd’hui, ces mêmes décideurs agitent le couperet aux plus importants poumons économiques de notre province – les petites et moyennes entreprises – pour une éventuelle augmentation de cas. Il n’y a pourtant pas d’augmentation d’hospitalisation ni de décès, mais uniquement une augmentation de projection de cas. En tant qu’employeur et aux noms de tous les employés de toutes ces mini entreprises du Québec, aurons-nous réellement un sursis d’impôt, mais surtout un retour tangible de nos pertes, suite à leurs décisions draconiennes? », s’est exprimé l’homme d’affaires.

Contacté par CMATV Nouvelles au sujet de sa parution, Pierre Bouffard a déclaré qu’il souhaiterait davantage exploiter normalement son commerce, plutôt que d’obtenir de l’aide des deux paliers de gouvernement.

Les prêts pardonnables?

Bien que l’aide salariale du fédéral pour les employés lui donne un petit coup de main pour maintenir son commerce à flot, M. Bouffard a critiqué vertement les prêts pardonnables du gouvernement du Québec, car, selon ses dires, les prêts en question ne sont pas remboursables que s’il ferme son commerce définitivement, sinon, ils devront être remboursés, alors que les revenus sont de loin beaucoup moins importants qu’en situation dite « normale ».

« Je ne pourrai pas jouer à ce jeu encore longtemps. Le gouvernement Legault doit revoir sa stratégie, car il en va de la survie de milliers d’entreprises québécoises », a-t-il conclu.

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