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Privatiser ou nationaliser? Changer les croyances?

Depuis plusieurs années, privatiser semble être rendu le remède miracle à la mode pour éradiquer la dérive des finances du Québec et de son administration archibureaucratisée et de moins en moins efficace. Il y a certes des choses à repenser dans le secteur public, mais la privatisation est-elle réellement la solution?
Évidemment, tout le monde en faveur de la privatisation vous dira qu?avec cette dernière, la compétition favoriserait le consommateur qui pourrait à son tour jouir de meilleurs prix. Pourtant, cette vision comprend mal ce qu?amène la dérive du capitalisme jumelé à la mondialisation.
En effet, avec la facilité avec laquelle les grandes compagnies peuvent se financer, il me paraît bien clair que le but ultime est de toujours s?enrichir à tout prix et de plus en plus, ce qui amène les dirigeants corporatistes à mépriser la classe moyenne et les plus pauvres pour satisfaire leurs actionnaires qui eux aussi sont dans une course à l?enrichissement.
Plus les riches deviennent de plus en plus riches et par le fait même puissants, plus ils sont en mesure d?acheter leurs concurrents et de monopoliser les marchés. Et voilà, l?oligarchie commence à régner. Que reste-t-il donc aux gens pour contrer ce fléau?
Un lien entre l?endettement d?un gouvernement et la nouvelle oligarchie
Le gouvernement rappelons-le, est censé représenté le peuple dans notre système démocrate à la sauce britannique. Qu?arrive-t-il cependant quand nos gouvernements sont endettés jusqu?au cou?
La réponse est bien simple, nous perdons le contrôle de l?État aux dépens des grands financiers qui nous ont généreusement prêté de l?argent avec un super taux d?intérêt qui ne vise qu?à s?enrichir et devenir encore plus puissants.
Ceci est en effet la loi de cause à effet, car nos politiciens avides de votes sont prêts à tout pour se faire élire ou réélire, donc ils dilapident l?argent des contribuables en promesses sans frontières et du même coup, ils ouvrent la porte à la vente de l?État au profit des grands financiers de ce monde.
De ce fait, nos politiciens deviennent des marionnettes et n?ont plus les mains libres car, attachés par le système de prêt et intérêt, ils ne font que se battre pour le prestige et le pouvoir qui reste en se détruisant et en se divisant uniquement pour leur ego. Mais pour la masse, ils sont encore les maîtres du jeu?
Contrer l?oligarchie par l?acquisition de connaissances
Au Québec, au fil des ans s?est développé ce qu?on appelle l?État providence, un État interventionniste qui vise en réalité à soulager et s?occuper des inégalités que notre société de surconsommation produit.
Il faut avouer que vouloir aider son prochain est très louable. Par contre, force est d?admettre que même si ce système prouve que les Québécois sont généreux, il n?en demeure pas moins que le dit système providentiel n?est qu?en effet un système de déresponsabilisation de l?individu qui ne fait qu?accroître la main mise des grands financiers sur le Québec.
Le maternage institutionnalisé québécois a fait de notre peuple, une peuplade de victimes qui ne fait que pointer l?extérieur (Canada anglais, Américain, impérialisme et autres?) pour la majorité de ses problèmes.
L?acquisition de connaissances nous amène à développer le sens de la responsabilité et à comprendre que notre extérieur est toujours le reflet de notre intérieur. En d?autres termes, nos comportements de consommation et notre manque de responsabilité sont étroitement liés avec le fait que le gouvernement s?endette, étant habitué à acheter les votes. Et que dire de la planète qui est de plus en plus polluée, non pas parce que les grandes compagnies polluent sans raison, mais parce qu?elles polluent proportionnellement à ce que nous achetons de ces dernières.
Eh oui mes amis, nous surconsommons!!!
Par exemple, nous pouvons blâmer et chialer sur le fait que ce soit inacceptable qu?un joueur de hockey gagne 5 millions par année et plus. Qui sont pourtant les gens qui vont payer de 100 $ à 200 $ pour un billet et 10 $ pour une bière pour aller voir un match au Centre Bell? La bâtisse est toujours pleine n?est-ce pas? Peut-on alors condamner la ligue et ses propriétaires si nous acceptons de nous faire rouler et d?embarquer dans leur jeu? Si nous décidions collectivement de ne plus aller voir de hockey et que le Centre Bell et tous les autres arénas étaient vides, ne penseriez-vous pas que la ligue nationale ne se réajusterait pas?
La drogue maintenant, si tous les gens savaient que la drogue est néfaste pour eux et qu?ils décidaient consciemment de ne pas en prendre, serait-on obligé d?avoir des lois à n?en plus finir et un service de police imposant pour contrer le crime relié à la drogue? Évidemment non, elle serait légale, mais personne n?en prendrait? Je pourrais vous donner mille exemples et en faire la démonstration toutes les fois. La responsabilisation et l?acquisition de connaissances démantèleraient les empires de tout acabit qui sévisse proportionnellement à nos vices.
Certains me diront que cela est une utopie et que c?est infaisable. Par contre, ne chercher pas d?autres systèmes et solutions, il n?y a qu?une voie et c?est la responsabilisation.
Il faut d?ailleurs commencer par soi pour ensuite donner aux autres le goût de cette responsabilisation et ce, par l?exemple.
Nationaliser?
Nationaliser certains aspects de notre patrimoine collectif est pour moi encore plus valable que de le privatiser. Mon exemple ici est bien entendu l?Hydro-électricité. En nationalisant cette ressource naturelle, nous avons mis la main sur un levier de développement économique qui donne de l?énergie à moindre coût aux Québécois et qui redonne l?argent perçu à une société d?État pouvant à son tour la réinvestir au lieu que cet argent ne tombe entre les mains d?intérêts privés et souvent étrangers? Maîtres chez nous, cela vous rappelle-t-il quelque chose?
Évidemment, ce système ne peut fonctionner correctement que si les employés travaillent dans le même sens que les intérêts de leur nation. Ce qui veut dire que les employés ne soient pas trop voraces et qu?ils comprennent qu?ils travaillent pour le bien général de la nation, car ils sont en situation de monopole. Le principe de responsabilité est encore plus actuel dans la situation présente n?est-ce pas?
Et le système de santé lui?
Le concept de responsabilité peut très bien s?appliquer face à ce que j?appelle le Ministère des malades et non celui de la santé. Voilà pourquoi payer les soins à des gens qui ont un cancer des poumons et qui ont fumé deux à trois paquets par jour, ou à des obèses qui ne font que se goinfrer de chips, de liqueur et de Poulet Frit Kentucky est pour moi une aberration. La loi de cause à effet est pour moi primordiale en ce cas. Il va falloir redéfinir ce ministère car le budget de la santé qui ne fait qu?augmenter avec le vieillissement de la population et le fait que les gens sont de plus en plus sédentaires et qu?ils ne font pas attention à leur santé est souvent attribuable à la non-responsabilisation personnelle plutôt que collective.
Ceci dit, voilà pourquoi je fais la promotion du Nationalisme-Autonomiste, car c?est par la responsabilisation qu?on devient autonome, et c?est par l?autonomie qu?on devient plus libre, car pour être autonomes, nous devons comprendre le sens de la responsabilité à tous ses niveaux. Le Nationalisme-Autonomiste est pour moi valable sur tous les points, autant sur le plan politique, économique, privé que personnel.
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