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Québec désigne le jeu et la fabrication de l'accordéon diatonique comme éléments du patrimoine immatériel

Sur la photo, Mme Marie-Eve Proulx, députée Cote-du-Sud, Mme Christiane Bouillé, présidente Carrefour mondial de l'accordéon, M. Bernard Boulet, maire Ville de Montmagny, Mme Suzanne Marchand, Société d'ethnologie du Québec, M. Raynald Ouellet fondateur du Carrefour mondial de l'accordéon.

À l’occasion du Carrefour mondial de l’accordéon à Montmagny qui bat son plein, la députée de Côte-du-Sud, Mme Marie-Eve Proulx a annoncé, au nom de la ministre de la Culture et des Communications, Mme Nathalie Roy, la désignation de la fabrication de l’accordéon diatonique ainsi que le jeu de cet instrument en tant qu’éléments du patrimoine immatériel du Québec, en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

Rappelons que le patrimoine immatériel est composé d’un ensemble de connaissances, d’expressions, de pratiques, de représentations et de savoir-faire transmis de génération en génération et recréés en permanence.

Par exemple, le fléché, les traditions du temps des sucres et les savoir-faire textiles transmis dans les Cercles de Fermières du Québec comptent parmi les éléments du patrimoine immatériel désignés en vertu de la Loi.

Soulignons que le jeu d’accordéon diatonique est une forme d’expression musicale trouvant des adeptes dans plusieurs régions du Québec.

Depuis le XIXe siècle, cet instrument composé d’un soufflet et d’un clavier à 10 touches fait partie intégrante de la musique traditionnelle du Québec.

Souvent accompagné du violon et du piano, il anime non seulement les veillées de danse, les fêtes coutumières et les festivals, mais aussi le quotidien.

Transmis dans la famille ou un petit groupe de musiciens, le répertoire propre à l’accordéon diatonique s’acquiert par l’écoute, la mémorisation et la pratique.

Comme il existe très peu de partitions musicales composées pour cet instrument, ceux et celles qui désirent en apprendre les rudiments doivent faire preuve d’autonomie et de talent.

Les musiciens d’expérience se distinguent par leur interprétation rapide, dynamique et personnalisée. Leur jeu témoigne des influences française, britannique et américaine, un mélange singulier qui le caractérise.

La fabrication d’accordéons diatoniques, quant à elle, consiste en un assemblage complexe d’une multitude de pièces qui forment ultimement deux caisses et un soufflet.

La confection de cet instrument à clavier requiert une grande diversité de matériaux, principalement le bois, le métal, le carton et le tissu.

Développé au Québec à partir du XIXe siècle, ce savoir-faire séculaire exige que l’artisan possède une excellente dextérité, mais aussi les notions musicales nécessaires à l’accordage de l’instrument.

Les techniques de fabrication d’accordéons diatoniques – lesquels se distinguent des autres types d’accordéons par leur petite taille et leur bisonorité – s’apprennent dans les sphères familiale et communautaire, au contact d’autres praticiens et de musiciens qui se transmettent des connaissances de génération en génération.

Les instruments signés de la main des facteurs québécois sont puissants, légers et robustes. Leur notoriété est par ailleurs reconnue tant au Québec qu’à l’échelle internationale.

« En plus d’être une occasion formidable de célébrer l’accordéon dans toute sa diversité, le Carrefour mondial de l’accordéon permet aux adeptes de vivre pleinement leur amour pour cet instrument aux sonorités multiples et riches. Je félicite tous les musiciens et musiciennes de l’accordéon diatonique, débutants comme chevronnés, amateurs ou professionnels, qui contribuent à la préservation et à la promotion de ce bel héritage musical et culturel et qui font rayonner nos traditions, » a conclu Mme Marie-Eve Proulx, députée de Côte-du-Sud.

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