Ce qui suit se veut une lettre publique en réaction au communiqué de presse émis par la Ville de Montmagny et intitulé Pas d'anneau de glace au parc Saint-Nicolas cet hiver.
Monsieur le Maire,
J'écris ce message à la suite de la lecture du communiqué intitulé Pas d'anneau de glace au parc Saint-Nicolas cet hiver émis par la Ville sur les réseaux sociaux il y a quelques heures.
Prenez note : c'est en mon nom personnel que j'écris et j'assume entièrement les propos que j'émettrai tout en n'engageant aucunement Les Amis du parc Saint-Nicolas.
J'accuse le coup, mais ce communiqué m'interpelle, la façon dont les choses sont présentées me renverse. « […] cette décision n'a été transmise à l'administration municipale que le 5 janvier dernier, il est malheureusement trop tard pour remédier à la situation […] ». Cela fait deux hivers qu'il n'y a pas d'anneau de glace au parc! Mais il y avait l'histoire du pont qui pouvait venir brouiller les cartes. Cette lettre reçue trop tard, c'est moi qui l'ai composée et envoyée. J'ai manqué à mon travail de bénévole Selon l'entente officielle, nous avions jusqu'au 31 décembre pour le faire. Et vous êtes certain que l'information concernant l'anneau de glace qui ne prendrait pas forme n'était pas entrée dans les murs de l'hôtel de ville avant la mi-décembre 2016? Peu importe. Il est certainement possible de reprocher à notre organisme d'avoir fait des erreurs. Dans la vie, c'est ce qui risque d'arriver à tous les gens qui travaillent et s'impliquent. Mais je me dis que nous n'avons eu que de bonnes intentions dans notre mission de développer le parc et que ces erreurs n'ont jamais été faites sur du temps rémunéré, nous sommes bénévoles.
Après avoir envoyé la décision de notre organisme de ne pas renouveler l'entente, j'ai reçu par courriel un accusé-réception m'informant que cette dite lettre serait déposée au prochain conseil municipal, soit le 23 janvier prochain, et qu'un suivi nous serait fait par la suite. Le vrai suivi, j'en prends connaissance ce soir, le 12 janvier, par le biais de Facebook. Ce n'est malheureusement pas la première fois que la Ville choisit cette façon de faire pour se placer les pieds.
Dans le communiqué, vous mentionnez être «extrêmement déçu» par la situation. La grande déception se trouve dans le cœur de qui vous pensez? Je vous souffle la réponse : «Dans le cœur, et en plein cœur, de ceux et celles qui font partie, de près ou de loin, des Amis du parc Saint-Nicolas». Il y a 17 ans, le site du parc avait une tout autre allure. De l'énergie, du temps, de l'argent, du don de soi, il y en a eu. Ceux qui ont cru au parc et qui s'y sont impliqués sont les vrais visages désolés.
Je n'évoquerai pas ici toutes les raisons qui ont grugé le dynamisme et la motivation de l'organisme auquel j'appartiens depuis 14 ans. Mais je terminerai en mentionnant que, personnellement, une des dernières déceptions que j'ai ressentie en tant que bénévole pour le parc, c'est lors d'une rare rencontre en votre compagnie et plusieurs conseillers à la salle du conseil à l'automne 2015. Quelle était la vision de la Ville concernant l'avenir du parc? Je crois me souvenir qu'il y avait eu un bref moment d'hésitation après cette question. Mais ce qui reste clair pour moi, c'est ce qui a suivi : c'était l'endroit idéal pour y installer un grand parc à chiens. C'est un projet de développement comme un autre, mais ce fut une des seules idées concrètes soulevées.
Je tairai les autres prises de décisions (ou non) qui ont eu pour effet de démotiver, de décourager et de faire décrocher. Mais, j'y pense… Peut-être était-ce le but et que le parc Saint-Nicolas ne s'en portera que mieux. Votre «Times Square», vous vous en êtes occupé, vous avez par contre négligé votre «Central Park», malgré le fait qu'il pouvait se développer à moindre coût. Vous pourrez peut-être maintenant y voir seul, à moins que la gang de bouffons ressuscite!
Cette lettre vous est adressée, M. Desrosiers, mais si d'autres personnes se sentent interpellées par celle-ci, elles peuvent la lire comme si elle leur était adressée personnellement.
Veuillez m'excuser pour cette sortie publique et, sincèrement, bonne année 2017.
Élisabeth Robin
Commentaires