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Restauration du vestibule de la Maison Taché

Patrick Morency avec les deux spécialistes du CCQ, Claude Belleau et Isabelle Paradis.

Texte de Richard Lavoie, Journal l'Oie Blanche

Le vestibule de la Maison sir Étienne-Paschal Taché a été restauré ces trois dernières semaines par des spécialistes du Centre de conservation du Québec (CCQ), pour présenter l’apparence originale de faux-fini de style néoclassique, simulant le marbre, qu’il y avait à l’époque des Taché en 1850. Une façon de faire ancienne, qu’on trouvait également au 18e siècle, selon les restaurateurs.

Taché n’avait peut être pas le moyen de se payer du marbre importé d’Italie, mais ce faux-fini, fait par un peintre, voulait en mettre plein la vue pour montrer son statut social. Dans le cas des Taché ce qui est intéressant c’est que «ce sont peut-être les deux fils d’Étienne-Paschal Taché (Jules et Eugène), qui étaient des artistes, qui ont pu peindre ces décors», d’avancer Patrick Morency responsable de la culture et du patrimoine à la Ville de Montmagny. D’ailleurs, Eugène est devenu architecte et a dessiné les plans de l’Assemblée nationale du Québec et Jules s’est adonné à la peinture.
 

Les restaurateurs en biens culturels du CCQ, Claude Belleau et Isabelle Paradis, qui cumulent de nombreuses années d'expérience dans ce métier, étaient emballés de travailler à la restauration de ce rarissime faux-fini à la Maison Taché.

Les cartons dessinés apposés de façon temporaire pour préserver le faux-finis qui, pour des raisons qu'on ignore, n'a pas été restauré en 2000, ont été enlevés. L'original, enduit de vernis brun caramel et obscurci par la nicotine au fil de temps, a été nettoyé et restauré. Le lattage a également été consolidé et le plâtre réparé par injection de chaux.

Le faux-fini était un élément décoratif courant dans les maisons bourgeoises européennes. Il était présent au Québec, mais plus rare, ce qui lui donne une valeur exceptionnelle. On trouvait également ce genre d'imitation de marbre sur les saintes tables en forme de tombeau, dans certaines églises. Le coût des travaux de 25 000 $ a été défrayé à part égales par la Ville et le ministère de la Culture et des Communications du Québec.

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