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Toujours aussi impressionnant

A-P Gagnon

René Simard chantant «Toute la schnoute tombe sur moi». (photo Pierre LaRue)

On l'a surnommé «l'homme aux 400 voix». Avec son spectacle intitulé «André-Philippe Gagnon est un réseau social», l'humoriste-imitateur fait une fois de plus la preuve qu'il mérite bien ce titre. La performance est remarquable, la mise en scène impeccable, le rythme soutenu du début à la fin. Les textes et le concept, on les doit à Stéphane Laporte.
Les deux complices de longue date vous convient à un tour d'horizon débutant à Montréal. Alors que défilent à l'écran des images laissant croire que la métropole entière est en reconstruction, on entend U2 (Where the Streets have no name), Desjardins (J'ai couché dans mon char), Sir Paul (The long and (bip) Road), Vincent Vallières (On va sécher encore) et plusieurs autres venant appuyer le propos. S'ensuit un après-match des Canadiens avec Jacques Martin, Michel Bergeron, Jacques Demers et Cie qui prend fin comme il se doit sur un perronisme: «La vérité sort de la couche des enfants».
Pendant qu'il s'active sur Twitter, André-Philippe Gagnon prépare un hilarant palmarès de l'actualité dans lequel brillent tout particulièrement C?ur de Pirate, un duo Lise Dion/Jean-Marc Parent très nuancé et le Petit Roi en personne (le maire Labeaume) quittant la scène au sommet du Mont Régis. Ce sketch à lui seul valait le déplacement.
Elvis Gratton présente ensuite 60 ans de musique en 30 minutes. D'Orbisson à Santana en passant par Sir Elton, les stars se succèdent à un rythme effarant. Imaginez Barry White suivi immédiatement des Bee Gees et ça vous donnera une bonne idée de l'étendue du registre vocal. Enfin, après avoir invité un spectateur à chanter avec lui le Blues du Businessman (pas mal, M. Mathieu!), André-Philippe Gagnon se prête à un jeu de hasard avec son I Pod, ce qui donne un improbable medley réunissant Ma préférence/Quando Quando Quando/J'ai ta photo dans ma chambre/Only You/Le Colombarium/Les 3 p'tits cochons et enfin la Panthère rose et son célèbre saxophone.
Certaines imitations sont saisissantes, d'autres un peu moins réussies mais là où l'on constate de légères lacunes du côté vocal, mimiques et gestuelle prennent la relève (on pense ici à Michael Jackson et Mick Jagger). Résultat? Un spectacle très professionnel, à la fois drôle et enlevant. André-Philippe Gagnon est un réseau social? Soit, mais de grande qualité celui-là.
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