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Tournant missionnaire : De grands changements s'annoncent dès le mois d'août

L'Église de Sainte-Anne œuvre depuis un bon moment à la mise en place du Tournant missionnaire au plan religieux et administratif. Ce tournant entraînera des changements en profondeur pour réaliser le retour à la mission première de l'Église, l'évangélisation. Tel est le message qu'a transmis l'évêque de Sainte-Anne, Mgr Yvon Joseph Moreau, en conférence de presse le 20 avril, au moment de présenter les étapes menant à la transition qui débutera le 1er août avec l'entrée en vigueur des nouvelles Unités missionnaires.

«Il ne s'agit pas d'un simple réaménagement pastoral dû à la diminution du nombre de prêtres, mais d'une conversion intérieure, d'un processus en continue dans lequel les baptisés sont appelés à s'engager», explique Mgr Moreau.
 

Plus que trois curés

Concrètement, le diocèse comprendra trois Unités missionnaires (Ouest, Centre, Est) chacune sous la responsabilité d'un tandem (composé d'un curé et d'une coordonnatrice agente de pastorale). Par conséquent, il n'y aura plus que trois curés dans l'ensemble du diocèse, soit les abbésMichel Talbot à l'Ouest, Christian Bourgault au Centre et Martin-Patrice Pelletier à l'Est. Les autres seront appelés à présenter leur démission dans les mois qui viennent, a indiqué le vicaire général et membre du tandem diocésain, l'abbé Simon-Pierre Pelletier.

Ces tandems seront entourés d'une équipe d'une douzaine de personnes (prêtres, laïcs, diacres) pour les aider à remplir leur mission car, on l'aura compris, ils auront à œuvrer dans un grand territoire comprenant plusieurs paroisses (appelées désormais des communautés locales), soit 22 à l'ouest, 23 au centre et 10 à l'est. Des équipes d'animation locale seront aussi crées à l'automne.

Des craintes

Certes, l'effet du changement se fera sentir.«Si certaines personnes ont démontré de l'enthousiasme face à cette conversion, d'autres ont manifesté des craintes», admet Audrey Boucher, coordonnatrice du tandem diocésain. «Il va y avoir des deuils à faire, c'est inévitable, notamment chez les personnes habituées à recevoir des services religieux.
Il est clair qu'il y aura davantage de célébrations dominicales de la parole, de même que des baptêmes et des services funéraires sans prêtre. «Mais, ce sera toujours un prêtre qui dira la messe» d'ajouter l'abbé Simon-Pierre Pelletier.

Pour sa part, Mgr Moreau a exprimé ses peurs que des gens ne voient que l'aspect des sacrements et qu'ils se ferment à l'appel de mieux se nourrir de la parole de Dieu.

Regroupements?

Au cœur de cette transformation, des communautés locales (paroisses) auront sans doute à réfléchir. Est-ce que la précarité financière et le manque de ressources pousseront des communautés à envisager des regroupements? Ce serait souhaitable à certains endroits pense l'évêque, mais ilse refuse à l'imposer, contrairement à d'autres diocèses qui ont une approche plus directive. Les conseils de fabrique, l'entité légale des paroisses, demeurent en place.

Moments forts

D'autres moments forts auront lieu en 2017 et 2018 pour marquer ce Tournant missionnaire. En septembre auront lieu des célébrations eucharistiques à certains endroits à l'occasion de l'installation de nouvelles équipes d'Unité. Suivra le 15 octobre, le lancement officiel à la cathédrale de Sainte-Anne.

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