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Tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic «Ça nous rappelle que c'est possible !» - le maire Desrosiers

La tragédie de Lac-Mégantic ravive l'inquiétude des Magnymontois vivant en bordure de la voie ferrée, a constaté le maire Jean-Guy Desrosiers. Ici, on voit des sections de wagons-citernes au passage d'un long convoi, lundi dernier à Montmagny.

Diane Gendron-L'Oie Blanche

La tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic a fait remonter à la surface le souvenir des deux plus récents déraillements survenus en 2004 et en 2007 à Montmagny.

Dans une entrevue lundi matin, le maire Jean-Guy Desrosiers confie: «Ça nous rappelle malheureusement que de telles catastrophes sont possibles. Je compatis avec la population de Lac-Mégantic.», de poursuivre celui qui, dès son premier mandat, a mené un combat pour faire en sorte que le Canadien National réduise la vitesse des trains dans le périmètre urbain de Montmagny.

Cette bataille, le maire Desrosiers l'a gagné pendant deux ans, le CN ayant consenti à diminuer la vitesse de ses convois à 30m/h à l'entrée de la ville. Il faut savoir que Montmagny a subi cinq accidents ferroviaires au cours des 50 ou 60 dernières années, dont un entraînant la mort de trois personnes. Malgré tout, en 2009, la compagnie ferroviaire a rétabli la vitesse à 60m/h.

Débat relancé

«Le passage de trains à haute vitesse demeure une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes», mentionne M. Desrosiers. C'est pourquoi, il compte relancer le débat pour faire réduire la vitesse en reprenant l'argument que l'impact d'une masse à 30m/h cause moins de dommages qu'à 60m/h. Il aura l'appui de l'UMQ (Union des municipalités du Québec) qui a l'intention de réactiver le dossier, dit-il.

La hausse du nombre de wagons-citernes transportant des matières dangereuses (28 000 % depuis 2009 en ce qui concerne le pétrole) et la longueur des convois, constituent aussi d'autre sources d'inquiétudes.

M. Desrosiers invite les autorités fédérales à se poser des questions dans l'intérêt de la sécurité de la population. Selon lui, il y aurait peut-être des alternatives à étudier. «Ce serait plus facile de déplacer la voie ferrée que de déplacer des résidences», a déclaré le maire, en pensant au tronçon Monk qui sert notamment comme piste pour les motoneiges et les VTT.

Des policiers en renfort

Dans un autre ordre d'idées, la Sûreté du Québec a dépêché des policiers en renfort à Lac-Mégantic. Deux agents du poste de la MRC de Montmagny et deux autres de la MRC de L'Islet ont été envoyés sur place pour aider leurs collègues.

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