Travaux à Saint-Roch-des-Aulnaies - La population y goûte

Diane Gendron-L'Oie Blanche

Si les citoyens de Saint-Roch-des-Aulnaies savent que les travaux d'aqueduc et d'égout leur apporteront une meilleure qualité de vie, actuellement ils vivent à fond les inconvénients qui résultent de la mise en œuvre d'un tel chantier. Circulation difficile, commerces peu accessibles, détour, poussière, bruit, etc.

Cette situation a des effets sur l'activité économique locale. La plupart des commerces tournent au ralenti, pour certains avec un personnel réduit, et tentent de faire face à la situation tant bien que mal. De plus, on s'inquiète des répercussions de ce chantier sur l'achalandage touristique. Il faut savoir que les travaux en cours se déroulent sur la route 132, l'artère touristique par excellence.

Chez le dépanneur de la place, les touristes se font plus rares et on vend moins d'essence, notent les employées. Par ailleurs, on ne voit plus la clientèle qui s'arrêtait au magasin en provenance de La Pocatière. Les gens préfèrent emprunter l'autoroute 20 pour leurs allées et venues. En revanche, le commerce qui possède une section de restauration sert les repas du midi à une quinzaine de travailleurs du chantier.

Autre cas, le Bar laitier des Aulnaies a réduit ses heures d'ouverture aux samedis et dimanches, comme en fait foi une note exposée sur la porte d'entrée.

Le Café du Bon Dieu est fermé

Pour sa part, le comité de la Fabrique pour le Café du Bon Dieu a décidé de fermer pour toute la saison estivale. «Ce fut une décision difficile à prendre, mais nécessaire dans les circonstances», nous a confié le porte-parole, Stève Dionne. Les responsables ont opté pour une absence de revenus au lieu d'opérer à perte. Conséquence : une perte de quatre emplois saisonniers. La programmation des conférences historiques est aussi annulée. Les habitués du Café du Bon Dieu sont tristes d'avoir perdu leur lieu de rencontre estival, admet M. Dionne.

Logé dans le presbytère, le Café du Bon Dieu verse ses profits à la Fabrique à des fins de restauration du patrimoine religieux. En six ans, le comité a remis 10 000 $ à la Fabrique, indique Stève Dionne qui conclut en ces mots:«Malgré tous les désagréments, on est bien content que les travaux se réalisent parce qu'on les attendait depuis longtemps».

Les travaux avancent

Malgré le retard pris au début du chantier en raison de la pluie et de la grève, le maire Michel Castonguay se fait rassurant. Selon lui, le chantier tourne à plein régime et on devrait être en mesure d'entreprendre le secteur ouest au début d'août.

Par ailleurs, le maire affirme qu'il n'a reçu aucune plainte en provenance des commerces. A son avis, ils se sont ajustés à la situation. Les plaintes proviennent surtout de résidants pris avec un problème d'eau à la suite des opérations de dynamitage, de conclure M. Castonguay.