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Un futur lien entre Montmagny et ses îles?

 

Yannick Patelli - Chroniqueur

L'heure est à la centralisation et à la concentration. C'est vrai dans le mouvement Desjardins depuis plusieurs années avec de nombreuses fusions. C'est vrai dans le monde de la presse avec les multiples achats des derniers mois de Quebecor et Transcontinental. C'est même vrai en politique avec la fusion de l'ADQ et de la CAQ tout récemment. Il semble donc que ce soit un modèle d'affaires rentable !

C'est maintenant confirmé, la centralisation est chose faite dans le tourisme par ici. Exit l'Archipel de l'Isle-aux-grues, bienvenue «Montmagny et ses îles». La conférence de presse tenue par le maire Poulin et la mairesse Proulx la semaine passée semble confirmer que le mariage est consentant. Alors comme il ne faut jamais brimer une union libre, souhaitons bonne chance au nouveau Trademark «Montmagny et ses îles»! En espérant que cette nouvelle aspiration magnymontoise ne soit pas à l'image de la précédente. Certains ont encore des relents amers du transfert de Fortissimus de Notre-Dame-du-Rosaire à Montmagny. Maintenant que les touristes viendront en plus grand nombre dans la grande région de Montmagny, afin qu'ils n'aillent pas d'île en île à la nage, pourquoi ne pas miser sur un fleuron de la navigation, la Goélette de Grosse-Île ?

Ah tiens! Il vient encore nous emmerder avec sa goélette diront certains! Espérons que d'autres élargiront leurs horizons et verront que la mise à l'eau de la goélette de Grosse-Île sur le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de «Montmagny et ses îles» serait un atout pour la visibilité de cette nouvelle appellation. Un retour aux sources en quelque sorte pour ce navire dont le trajet traditionnel se situait entre Berthier-sur-Mer et Grosse-Île. La valeur historique et culturelle est indiscutable. François Lapointe, député fédéral, de passage au bureau de L'Oie Blanche la semaine passée, le confirmait. Alain Franck, ethnologue spécialisé en histoire maritime, éminence grise dans le domaine de l'histoire navale, a déjà déclaré aux journalistes de L'Oie Blanche * que la valeur patrimoniale de la goélette de Grosse-Île était indéniablement unique. John Porter, président de la Fondation du Musée des beaux-arts de Québec, invité par L'Oie Blanche à réfléchir à la mise en valeur de l'héritage culturel laissé par Riopelle dans la région, nous a signifié il y a quelques mois qu'une association goélette de Grosse-Île / Riopelle aurait tout son sens. Alors qu'attendons-nous pour jeter l'ancre? Puisque la confiance envers le promoteur actuel est faible, pourquoi ne pas penser à trouver entente avec lui et créer un consortium public-privé pouvant opérer la Goélette Grosse-Île dans son territoire d'origine? Toutes les municipalités maintenant réunies sous la bannière «Montmagny et ses îles» pourraient y contribuer. Des croisiéristes privés pourraient être tentés. Et Maison Laprise ne vient-il pas de déclarer un certain intérêt pour l'Archipel... euh pardon pour les îles!

*(Source: L'Oie Blanche - 12 juillet 2011 - entrevue de Sylvain Fournier et Jean-Pierre Lemieux)

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Goellette

La Goélette Grosse-île, ambassadrice de «Montmagny et ses îles» ?

(SF et JPL - juillet 2011)

Selon M. Alain Franck, agent de développement culturel à la MRC de Montmagny et spécialiste en patrimoine maritime, la goélette Grosse-Île revêt un caractère unique puisqu'elle pourrait encore aujourd'hui être la seule à pouvoir naviguer parmi les 1 000 goélettes répertoriées qui ont été construites pendant 150 ans au Québec, en 252 lieux ou villages différents. M. Franck considère que la goélette pourrait devenir une bonne ambassadrice du patrimoine maritime québécois. M. Franck explique aussi que ce navire présente un grand intérêt par son arrangement et ses dimensions. «Ces éléments en font un modèle maintenant unique. Il constitue le dernier exemple de goélette construite à fond rond ou à quille...» (...) Selon M. Franck, son intérêt touristique pourrait cependant servir comme outil d'interprétation du patrimoine maritime. (...) Selon lui, le Québec devrait prendre exemple sur l'Europe qui voue une très grande importance à son patrimoine maritime. (...) Ici, rien n'est encore mis en place et le patrimoine maritime québécois disparaît progressivement. Alain Franck considère dommage que des investisseurs privés ne prennent pas l'initiative dans ce domaine encore fort méconnu qui est pourtant riche en histoire.

«Nous devons, à l'exemple de bien d'autres nations, préserver d'une façon active ce que nous ont légué les artisans d'une époque révolue, mais néanmoins vitale au développement des communautés riveraines du fleuve et du golfe Saint-Laurent. La présence de ce navire typique et unique du Saint-Laurent constitue une belle opportunité de continuer à le faire naviguer pour le maintenir en vie et lui permettre, par sa présence dans nos ports, de porter bien haut la fierté des constructeurs de navires et du pays tout entier», de dire Alain Franck.

«La goélette Grosse-Île aurait plutôt avantage à naviguer et à venir à Montmagny pour que les gens puissent la voir à quai, comme une attraction similaire à la visite de bateaux à voile historiques qui bifurquent au port de Québec. Il faut impérativement être conscient de l'attrait touristique que représente pour une région, ces bateaux d'autrefois avant qu'ils ne disparaissent.» - Alain Franck

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