Sylvain Fournier - L'OIE BLANCHE
La vie de pilote d?hélicoptère peut vous mener partout, ou presque! Parlez-en au Magnymontois Dominique Simoneau qui pratique depuis trois ans son métier à... Hong Kong.
Rencontré lors d?un séjour chez ses parents, Germain Simoneau et Nicole Tardif, alors qu?il était en compagnie de son fils Yuan, Dominique Simoneau, âgé de 41 ans, dit vivre une superbe aventure là-bas. Pilote d?avion et d?hélicoptère depuis près de 20 ans, il est allé dans le Nord québécois, mais aussi dans les pays scandinaves. Son métier est souvent risqué, mais combien motivant, explique-t-il.
À Hong Kong, les différents hélicoptères de la compagnie Héliservices sont utilisés de plusieurs façons, mentionne-t-il. Les pilotes sont pour la majorité d?origines canadienne, australienne et néozélandaise. «Les pilotes chinois ont moins d?expérience et ceux qui l?ont travaillent pour l?armée», a-t-il constaté.
Parmi les appareils commandés par le pilote magnymontois, il y a un type d?hélicoptère qui est utilisé pour la construction, donc qui peut transporter à l?aide d?un câble d?importantes charges dont d?immenses poutrelles d?acier pour la construction de gratte-ciel. On se sert aussi d?un autre hélico pour la maintenance des réseaux de pylônes électriques. Le travail est délicat, car le pilote doit s?approcher très près des fils électriques pour le rinçage des isolateurs avec des jets d?eau.
L?hélicoptère sert également pour le transport de passagers VIP que l?on reconduit de l?aéroport jusqu?au toît de leur hôtel, pour des visites touristiques et le transport d?immenses bannières publicitaires. Il a aussi énormément son utilité pour la prise de photos et d?images, que ce soit dans un but corporatif ou pour montrer l?évolution d?un chantier de construction. On demande aussi les services d?un appareil pour le tournage de films.
Jackie Chang
«Il arrive souvent que les gros producteurs d?Hollywood débarquent en ville pour le panorama de Hong Kong», a dit Dominique qui a déjà quelques films à son actif, dont Battleship et plus récemment un film mettant en vedette Jackie Chang, célèbre acteur et cascadeur natif de Hong Kong. Dominique a participé au tournage comme pilote figurant en pleine action. «C?est une personne très sympathique», a-t-il raconté. Dominique mentionne aussi avoir expérimenté un autre type d?utilisation pour le moins étonnant. «Là bas, les cimetières sont situés à flanc de montagne et lorsqu?une personne riche désire être enterrée dans un cercueil, c?est un hélico qui le descend en terre», a-t-il mentionné.
Femme chinoise
Dominique Simoneau est marié avec une Chinoise qui opère un commerce d?enseignement de Gyrotonic et Gyrokinesis, une technique qui s?apparente au yoga. Ils se sont rencontrés dans une file d?attente d?un aéroport au cours d?un voyage car Dominique est allé quelques fois sur cette île pour aller visiter des amis.
«Nous avons prévus rester ici cinq ans, il m?en reste deux. Je ne sais pas si ensuite nous allons revenir au Canada ou ailleurs ou bien rester encore quelques années là-bas», explique-t-il.
Amateur de sports extrêmes dont le parachutisme, Dominique Simoneau conçoit que son métier peut être risqué, mais son expérience lui permet de rester en contrôle de ses moyens.
Au niveau de la culture, Dominique explique que c?est bien sûr différent des pays occidentaux, mais Hong Kong demeure un pays capitaliste, même s?il n?est plus sous la juridiction britannique. C?est un peu le village Gaulois de la Chine communiste, si on peut s?exprimer ainsi.
La nourriture est différente, le réseau de transport en commun est très développé, l?essence coûte environ 2$ le litre, un logement plus de 1 200$ pour 700 pieds carrés, mais l?impôt retire seulement 15% de sa paye. Une maison de 1 400 pieds carrés ne coûte pas en bas d?un million $. Dominique lui a choisi d?habiter un logement en banlieue. Les multiples parcs nationaux, les magnifiques plages et les îles désertes qu?il visite avec son voilier sont souvent des côtés moins connus par rapport à la gigantesque ville.
Sa langue de travail est l?anglais, mais dans la rue les gens et sa belle-famille parlent le cantonais. Il prend des cours pour parfaire sa langue, ce qui n?est pas facile, admet-il car il y a beaucoup d?intonations dans cette langue, même davantage que le mandarin qui est parlé en Chine communiste.
Les parents de Dominique, eux-mêmes grands voyageurs, se sont dits très fiers de leur fils. Ils sont allés le visiter l?an dernier durant le très coloré nouvel an chinois et récidiveront également cet hiver.
Bref, Dominique Simoneau vit toute une expérience de l?autre côté du globe. Et même s?il a parfois les deux pieds bien sur terre, il aura toujours la tête dans les airs! Voir la vidéo de l?entrevue et une autre sur son travail là-bas à oieblanc.com.
Photo: Dominique Simoneau pilote des hélicoptères à Hong Kong depuis maintenant trois ans.