Charles Lavoie
- OPINION
À titre de propriétaire, j'ai signé le registre. Il est vrai que les 535 personnes qui se sont manifestés ne représentent qu'une petite partie des électeurs mais leur geste est important. Il ne le font pas secrètement dans un isoloir mais ils s'identifient et s'affirment avec tous les impacts que cela peut représenter dans un petit milieu comme Montmagny. La démarche n'est pas insignifiante. À l?Hôtel de ville, on a déjà commencé à consulter la liste et à pointer du doigt les signataires. Au lieu de créer la division, la Ville devrait écouter.
Alors qu'elle aurait pu vendre adéquatement sa vision, la Ville s'est plutôt braquée contre celui qui a remis en question certains aspects du projet. Par son insistance, M. Clavet a simplement informé la population des chiffres qui lui ont été transmis par le personnel de la Ville. Une transparence dès les premières heures aurait bien mieux servie la Ville et la population.
Malgré des médias locaux favorables et donc, donnant un poids média plus important à la Ville, celle-ci a été incapable de répondre adéquatement à des questions légitimes d'un simple citoyen, sans organisation et, à toutes fins pratiques, sans budget.
Je ne crois pas que les signataires soient nécessairement contre le mal nommé projet de bibliothèque mais ils veulent en savoir plus. Même s'il semble qu'un tel projet soit dans les cartons depuis plus de 20 ans, il n'y a que quelques semaines que la population a été informée de ses coûts qui sont aujourd'hui encore très approximatifs.
Une campagne de publicité préparée à la dernière minute n'aura jamais réussi à répondre à la question des coûts d'opération de la bibliothèque. Non seulement l'encart ne donnait-il pas toutes les réponses mais en plus, elle portait de l'information fausse quant à l'obligation de la Ville de tenir un référendum. La Loi n'est pas à cet effet.
Il faudra faire revenir Luc Dupont, professeur en publicité à l'Université d'Ottawa, pour qu'il donne quelques trucs à l'Administration.
Ce n'est pas en improvisant de la sorte que la Ville pourra concocter une réelle campagne de séduction à l'extérieur de son territoire et ainsi charmer de nouveaux contribuables. Montmagny se fait damer le pion par Berthier et même St-Anselme dans Bellechasse, qui connaissent toutes les deux un ''boom'' de construction. Que dire de Ste-Marie-de-Beauce.
Il n'est pourtant pas si difficile de vendre que Montmagny n'est qu'à 30 minutes des bureaux de la Fédération des Caisses Desjardins.
Charles Lavoie, propriétaire et en affaires à Montmagny
Commentaires