Sylviane Lord-L?OIE BLANCHE
Enseignante en adaptation scolaire et sociale à l?école secondaire de Saint-Paul-de Montminy, Marie-Pier Delagrave est une passionnée de cuisine. Cette Magnymontoise s?est inscrite sur un coup de tête à l?émission «Et que ça saute!» et elle a été sélectionnée parmi les 12 candidats finalistes de cette téléréalité culinaire.
«Je crois que j?ai été choisie parce que je mets en valeur les produits régionaux. Il m?arrive souvent d?aller chercher des produits dans le Kamouraska. J?aime cuisiner les fromages de l?île. Chez nous, j?ai un jardin et des poules. J?utilise des produits frais et de qualité», a exprimé Marie-Pier qui n?a jamais songé à faire de sa passion culinaire un métier.
Une expérience éprouvante
Excellente communicatrice, elle s?est laissé aller dans cette aventure un peu naïvement. «Je souhaitais vivre une nouvelle expérience et vérifier le niveau de mes connaissances culinaires», a expliqué Marie-Pier. Ce n?est que sur place qu?elle a réalisé l?ampleur de cette production télévisuelle. «C?est sûrement l?expérience la plus stressante que j?ai vécue jusqu?à présent. C?est comme des montagnes russes», a raconté la jeune femme dont les émotions ont été mises à rude épreuve. «Les juges portaient surtout de commentaires négatives. C?est difficile de rester concentré à ce moment-là et ça joue beaucoup sur notre niveau de confiance.» Même si les juges Giovanni Appolo et Martin Juneau, deux chefs réputés, ont été très critiques, Marie-Pier a apprécié côtoyer ces gens de talents. Gourmande de connaissances culinaires, elle aurait souhaité bénéficier davantage de leur grand savoir-faire.
La rencontre avec les autres concurrents a été très enrichissante. «J?ai eu un coup de c?ur pour Véronique», a souligné la concurrente magnymontoise, «une autre participante, très méthodique, qui a passé proche faire les jeux olympiques à deux reprises». Marie-Pier a aussi profité du contact de gens qui ont voyagé à travers le monde, mais surtout qui vivent la même passion qu?elle.
Une passion qui remonte à son enfance
Toute petite, Marie-Pier lisait déjà des livres de cuisine et les consultait dans son lit, avant de s?endormir. Un peu comme tout le monde, elle cuisinait avec sa mère, assise sur le coin du comptoir. Mais elle a poussé plus loin ses connaissances de façon autodidacte. Adolescente, elle a travaillé chez Alimentation Danielle et Serge à Montmagny. «Ils m?ont transmis leur passion, surtout Serge, qui m?a montré les bases de la cuisine», a raconté la jeune femme. Professionnellement, elle s?est plutôt dirigée en enseignement, et dans le cadre de son travail, elle propose des cours de cuisine aux élèves. «Les élèves sont très calmes durant ces ateliers. C?est une source de motivation pour eux et ça leur permet de développer leur confiance en soi», a exprimé l?enseignante. Après cette expérience, Marie-Pier veut ouvrir ses horizons sur la cuisine du monde et continuer à donner des ateliers culinaires à ses étudiants.
Un chef épaté
Chef au restaurant La Couvée à Montmagny et enseignant au Centre de formation professionnelle L?Envolée, Donald Labillois n?en revient pas du potentiel et de la volonté des candidats qui participent à cette téléréalité culinaire. «C?est beaucoup plus stressant que ce qu?on vit quotidiennement dans nos cuisines. Nous, on n?a pas les caméras, ni de juges qui les observent sans cesse», a-t-il évoqué à la suite du visionnement d?une capsule de l?émission. Le chef Labillois a perçu l?étincelle dans les yeux de Marie-Pier, «cette lueur qui fait d?elle une fille passionnée. J?aimerais l?avoir dans ma cuisine.»
L?émission «Et que ça saute!» débute le 10 septembre et sera diffusée tous les lundis à 21h sur les ondes de V. Vous pourrez découvrir jusqu?où Marie-Pier Delagrave s?est rendue dans cette compétition. Écoutez également l?entrevue qu?elle nous a accordée sur oieblanc.com, ainsi que les commentaire du chef Labillois.
Photo: Marie-Pier Delagrave, la concurrente magnymontoise à l?émission «Et que ça saute!».Commentaires