Francois Laramée, VP principal
Agence de presse DEHORS.COM
(Longueuil, le 15 mai 2013) Malgré une faible et inhabituelle migration printanière, pour la première fois au Québec un plan de gestion des oies blanches a été mis en place ce printemps dans une partie de l'estuaire du St-Laurent, pour réduire les dommages causés aux terres agricoles, par les grandes oies blanches. Le territoire visé par l'instigateur du projet, Philippe Dupuis, est celui situé entre le secteur de Berthier-sur-Mer et Rimouski. Les terres de plus de 100 agriculteurs de cette région sont annuellement endommagées par les oies blanches. Une quinzaine d'agriculteurs de la région ont déjà adhéré, ce printemps, au plan proposé.
La migration printanière des grandes oies des neiges cause pour plus de 1,4 million de dollars de dommages aux terres agricoles du Québec La majeure partie des pertes est recensée dans l'estuaire du St-Laurent, une halte printanière reconnue et prisée des migrateurs.
Même si les agriculteurs sont actuellement partiellement dédommagés pour ces pertes, une gestion éclairée des territoires ou s'arrêtent les oies blanches pourra permettre de diminuer les dégâts et ainsi faire économiser des centaines de milliers de dollars aux agriculteurs.
Ententes exclusives
Pour faire du plan de gestion un succès, des ententes exclusives visant à assurer le contrôle de l'activité de chasse et la surveillance de plus de 200 kilomètres carrés de terre agricole, ont été paraphés, cette année avec une quinzaine de grands propriétaires agricoles de la région. Il s'agit d'une première démarche car le potentiel d'agriculteur touché est beaucoup plus grand. Les dommages causés par les oies toucheraient plus de 200 agriculteurs de la région. Il y a donc un potentiel énorme de développement et d'adhésion au plan par un plus grand nombre d'agriculteur touché. L'Union des Producteurs Agricole du Québec a d'ailleurs confirmé à l'initiateur du projet que cette chasse contrôlée était surement une méthode efficace pour réduire les dommages causés aux terres.
Les agriculteurs qui adhèrent au plan de gestion y retrouvent doublement leur compte car, en plus de voir les dommages à leurs terres diminuer de façon significative, ils recevront, en parallèle, des redevances quotidiennes pour chaque chasseur qui s'installera sur leurs terres.
Nouveaux territoires
La mise en place du plan de gestion permettra donc d'ouvrir de nouveaux territoires de chasse jusqu'ici inexploités. Le succès du plan repose cependant aussi sur la présence d'une masse critique de chasseurs, sur l'ensemble du territoire visé,
Une dizaine de groupes de 4 à 6 chasseurs pourront, dès cet automne, être accueillis quotidiennement, pour des chasses autoguidées principalement. Du personnel formé encadrera l'ensemble de l'activité, de la prise en charge, à l'hébergement, de la chasse aux déplacements sur les nouveaux territoires.
Selon Philippe Dupuis, spécialiste sauvaginier et guide depuis 40 ans dans l'estuaire du Saint-Laurent, le plan de gestion dans cette zone amène une nouvelle vision de la chasse.
Les chasseurs devront se conformer à un code d'éthique stricte et rigoureux, en respect avec l'activité, le territoire, les agriculteurs propriétaires des terres et les gens de ce secteur. C'est le prix à payer pour avoir accès à de nouveaux territoires tout simplement exceptionnels de chasse.
Le nouveau plan de gestion de la chasse et des oies blanches sera mis en application durant 30 jours, au printemps et durant 60 jours, à l'automne, pour assurer une saine gestion lors des deux grandes périodes migratoires.