Sylviane Lord - L'Oie blanche
Près de 800 adhérents de la coopérative IGA Extra de Montmagny ont assisté à l?assemblée générale spéciale tenue à l?église St-Mathieu de Montmagny jeudi soir dernier. L?importante affluence démontre à quel point le lock-out, qui perdure depuis le 13 janvier dernier, inquiète les membres qui souhaitent la fin du conflit.
Dès le début de l?assemblée, les esprits se sont échauffés. À la suite d?une motion présentée, les journalistes ont pu assister à cette rencontre. Plusieurs participants ont questionné l?ordre du jour. Ils ont largement clamé leur droit de poser des questions, demande à laquelle les représentants du conseil d?administration n?ont eu d?autres choix que d?acquiescer.
Après un bref exposé informatif et récapitulatif des événements qui ont menés au lock-out par la partie patronale, les membres ont pu intervenir. L?inquiétude et la frustration ont clairement été exprimées tout au long des interventions. Une personne a même été sortie de la salle par les agents de sécurité.
En grande majorité, les membres souhaitent la reprise des négociations entre les deux parties, mais certains accusent le c.a. de la Coop d?être de mauvaise foi. Les participants ont grandement exprimé leur affection pour leur coopérative et les employés qui y travaillent. Par contre, ils ont déploré le manque de consultation.
Les représentants du conseil d?administration ont pris note des nombreux commentaires et ont apporté plusieurs explications aux questions posées, sans toutefois convaincre leur auditoire. Ils ont également démenti les rumeurs d?achat par une autre bannière. Les procès verbaux des réunions du c.a. n?ont pas été rendus publique, puisque la loi ne le permet pas.
À la fin de la séance, M. Michel Guillemette, l?initiateur de la requête qui demandait la tenue de cette assemblée générale spéciale, a demandé aux membres présents de signer une nouvelle pétition. Tout comme la première, elle demande la tenue d?une assemblée générale spéciale. Le seul point à l?ordre du jour vise à ramener les deux parties à la table des négociations le plus rapidement possible. Faute d?entente dans les délais prescrits, un arbitrage de différend serait demandé. La sentence rendue aurait alors le même effet qu?une convention collective signée entre les parties.
Photo: (de gauche à droite) Bertrand Proulx, vice-président du c.a., André Fortin, animateur de l'assemblée, Clément Asselin, président du c.a. (Sylvain Fournier)
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