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Volatilité des marchés : économie régionale à risque?

La dernière semaine a été mouvementée sur les marchés boursiers. Vous pensez sans doute à la valeur de votre portefeuille? ou plutôt vous souhaitez vite l?oublier! La principale raison de cette panique boursière est la crise de la dette en Europe qui s?éternise. Est-ce que le Québec et le Canada sont immunisés contre cette baisse des marchés boursiers alimentée par cette crise outre-mer? La récession tant appréhendée est-elle à nos portes?


Techniquement, nous ne sommes pas en récession. Toutefois, la baisse boursière et notre lien étroit de commerce avec les États-Unis commenceront à nous affecter. D?ailleurs, le produit intérieur brut du Québec a reculé de 0,8 % au deuxième trimestre, soit une diminution deux fois plus marquée qu?ailleurs au Canada. De plus, Desjardins a abaissé ses prévisions de croissance économique pour 2012, signe que la menace est réelle. Les événements de la semaine dernière ont eu pour effet de faire baisser le dollar canadien, ce qui risque d?affecter les exportations et toucher en première ligne les secteurs manufacturier et du transport.


Outre les conséquences de cette chute boursière, quelles en sont les causes? Le manque de confiance des investisseurs face à l?économie est l?un des déclencheurs. Les investisseurs craignent que la crise européenne ait des effets négatifs jusqu?ici. En fait, les investisseurs sont septiques face à la capacité des gouvernements européens de mettre en ?uvre les plans de relance et de gestion de leurs dettes publiques.


Le problème de la Grèce figure au premier rang du palmarès. Et personne ne veut que la Grèce manque à ses obligations. Certains scénarios révèlent que la dette grecque serait effacée de 50 %. Tout cela afin d?éviter la faillite de la Grèce et le gel du crédit bancaire que cela occasionnerait tel que vécu en 2008. De deux maux, il faut choisir le moindre!


Au niveau national, le Canada est le pays du G8 qui est le plus performant en matière de finances publiques. Malgré cela, le ministre des Finances Jim Flaherty a affirmé que « le Canada n?était pas une île» et que nous serions affectés si rien ne se règle. Le pays est cependant en bonne position si jamais la situation économique s?aggrave. Le Canada a la capacité financière pour faire des investissements dans des projets d?infrastructures afin de soutenir l?économie comme il a été fait en 2008.


Finalement, la réaction des marchés boursiers aura peut-être été plus grave que les véritables effets de la crise de la dette. Si les pays européens s?entendent sur le sort de la Grèce et appliquent rigoureusement leur plan de réduction de la dette, les effets pourraient être moindres. Et si vous n?avez pas oublié la baisse de valeur de votre portefeuille, c?est qu?il est peut être temps de saisir une opportunité pour faire de nouveaux placements à bon prix ou de penser tout simplement à d?autres choses!
Source : Mallette, comptables agréés
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