Organisée par le Service diocésain des communications, la projection du film documentaire L'Heureux naufrage aura permis à quelque 150 personnes de se questionner sur le grand vide spirituel que semble traverser notre société. Cette activité avait lieu le lundi 16 février, au Cinéma Le Scénario de La Pocatière. La projection du film était suivie d'une période d'échange avec l'évêque de Sainte-Anne, Mgr Yvon Joseph Moreau.
Face au futile et au frivole d'un monde utilitariste, face à l'instantanéité, au prêt-à-porter et au prêt-à-jeter, L'Heureux naufrage interroge les fondements de nos valeurs et de nos croyances. Pour réaliser son film, le cinéaste Guillaume Tremblay a fait appel à de nombreuses personnalités québécoises et françaises qui y livrent leurs réflexions personnelles sur la quête de sens, la spiritualité, Dieu.
Dès le départ, le film de Guillaume Tremblay pose le constat qu'au détour des années1960, après plus d'un siècle d'omniprésence de l'Église, les Québécois et Québécoise sont abandonné le bateau du christianisme. Mais après avoir liquidé toute forme de foi, ce pourrait-il, comme le pense Stéphane Laporte, qu'au Québec, nous assistions en ce moment à « un retour vers les choses fondamentales », un « renouveau spirituel »? Pour sa part, Stéphane Archambault, chanteur du groupe Mes Aïeux, indique que « du jour au lendemain, on a été abandonné, on a arrêté de regarder notre vide spirituel dans les yeux ». Et pour lui, il nous faut aujourd'hui « prendre notre vide en mains » si on veut pouvoir fournir des réponses à nos enfants.
À la sortie de la salle de projection, tous étaient unanimes à dire que ce film valait la peine d'être vu. Plusieurs repartaient du cinéma en ayant le goût et le désir de partager leurs questions et réflexions avec les gens de leur entourage.