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50 ans de la Crise d'octobre : Bernard Généreux ne s'excuserait pas, mais il est en faveur d'un débat pour établir les faits

Cela fait 50 ans en 2020 qu’a eu lieu la Crise d’octobre au Québec désignant, rappelons-le, une série d’événements politiques et sociaux liés à l’enlèvement de l’attaché commercial du Royaume-Uni,  James Richard Cross et l’enlèvement et le meurtre du ministre provincial du Travail, Pierre Laporte par le Front de libération du Québec (FLQ) où, avec la loi sur les mesures de guerre, près de 500 citoyens québécois ont été arrêtés arbitrairement.

Puisque le premier ministre du Canada, Justin Trudeau refuse de s’excuser sur la question, CMATV Nouvelles a demandé au député fédéral de la circonscription de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux si, lui, croyait que le gouvernement fédéral devrait s’excuser.

Visiblement, ce dernier ne s’excuserait pas puisqu'il estime que l’enjeu comporte plusieurs nuances, ce que semble volontairement oublier, selon lui, le Bloc Québécois.

Toujours selon M. Généreux, les conservateurs seraient en faveur d’un débat en chambre pour bien établir les faits et commémorer ce qui doit être commémoré s’il y a lieu…

« À ma connaissance, seulement deux électeurs à travers tout le comté, incluant, vous, m’ont contacté au sujet de la Crise d’octobre 1970 demandant d’en faire une priorité. J’ai plutôt l’intention de concentrer mes efforts, à défendre les enjeux qui touchent notre région, telle que la main-d’œuvre, le renouvellement de nos infrastructures, et l’amélioration du réseau de télécommunication, dans le but d’améliorer la vitalité de MLKRDL alors que les effets de la pandémie nous touchent de plein fouet. Il ne faut pas oublier que la Crise d’octobre est d’abord le triste anniversaire de l’exécution du ministre Pierre Laporte aux mains de l’organisation terroriste FLQ. Mes pensées et celles de mes collègues conservateurs sont avec sa famille et ses amis, en ces moments qui viennent raviver des souvenirs difficiles. Puisque l’enjeu comporte plusieurs nuances, ce que semble volontairement oublier le Bloc Québécois, les conservateurs sont en faveur d’un débat en chambre pour bien établir les faits et commémorer ce qui doit être commémoré. La question d’équilibre entre les libertés individuelles et les pouvoirs du gouvernement pour assurer la sécurité est importante, et je rappelle que c’était un gouvernement conservateur qui a voulu remplacer la Loi sur les mesures de guerre en adoptant la Loi sur les mesures d’urgence en 1988, avec une portée limitée afin de mieux protéger les droits individuels. Le coup de théâtre de l’ancien Premier ministre Pierre Elliot Trudeau durant cette crise laisse un goût amer avec sa personnalité hautaine qui semble parfois revenir par le biais du premier ministre actuel », a expliqué le député conservateur.

Rappelons cependant que, le lieutenant politique du Québec pour le PCC, en l’occurrence Richard Martel a récemment déclaré qu’il ne croyait pas que des excuses étaient nécessaires pour les personnes arrêtées et perquisitionnées de façon arbitraire pendant la Crise d’octobre.

« C’était une situation extrêmement difficile. D’abord, il y a un ministre qui a été tué, le ministre Pierre Laporte, et, justement, je profite de l’occasion parce que mes pensées sont avec la famille aujourd’hui. Pis il y avait des bombes qui éclataient partout, il fallait réagir », a-t-il déclaré à la sortie d’une rencontre du caucus de son parti, mercredi midi et rapporté par L’Actualité.

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