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69% des jeunes de la région ont davantage réfléchi à leur orientation scolaire et professionnelle en raison de la pandémie

La pandémie de COVID-19 a entraîné de profondes remises en question chez les jeunes par rapport à leur choix de carrière.

C'est du moins ce qui ressort d'un rapport qu'a publié récemment l'organisme Academos en collaboration avec Desjardins et la firme de sondage SOM, intitulé « Impact de la pandémie sur le choix de carrière des étudiants québécois et canadiens ».

Basé sur un sondage auquel ont répondu 4200 étudiants âgés de 14 à 30 ans et provenant de toutes les provinces du Canada, ce rapport révèle qu'une grande partie des jeunes sont inquiets face à leur avenir professionnel, craignent la dévalorisation de leur diplôme et perçoivent désormais le monde du travail comme plus stressant, complexe et instable qu'auparavant.

Faits saillants du rapport

1. La motivation scolaire des étudiants est relativement faible.

• La motivation scolaire des répondants québécois, sur une échelle de 0 à 10, est de 5,8/10 en moyenne, ce qui est inférieur à la moyenne canadienne de 6,1/10. Pour la grande région de Chaudière-Appalaches, le résultat est de 6/10.

2. Les jeunes ont davantage réfléchi à leur orientation scolaire et professionnelle pendant la pandémie.

• 52 % des répondants québécois et 57 % des répondants du reste du Canada disent avoir davantage réfléchi à leur orientation depuis le début de la crise. Le pourcentage pour la région est de 69%.

3. Près de la moitié des jeunes sont plus anxieux face à leur choix de carrière et sont inquiets face à leur avenir professionnel.

• 42 % des répondants québécois et 43 % des répondants du reste du Canada sont plus anxieux face à leur choix de carrière. Ici c'est 50%.

• 44 % des répondants québécois et 64 % des répondants du reste du Canada disent être inquiets face à leur avenir professionnel en raison de la pandémie. Pour Chaudière-Appalaches, le pourcentage est de 53%.

• 40 % des répondants québécois et 45 % des répondants du reste du Canada craignent que leur diplôme ait moins de valeur aux yeux des employeurs. Dans la région, le pourcentage est de 35%.

4. Près de la moitié des jeunes affirment que leur vision du monde du travail s'est transformée et environ un jeune sur cinq a changé de choix de carrière en raison de la pandémie.

• 44 % des répondants québécois et 48 % des répondants du reste du Canada disent que leur façon de percevoir le monde du travail a changé.

• 22 % des répondants québécois disent avoir changé de choix de carrière depuis mars 2020, et 68 % d'entre eux attribuent totalement ou partiellement ce changement à la pandémie. Ici le pourcentage est respectivement de 27% pour la première question et de 46% pour l'autre.

• Dans le reste du Canada, 29 % des répondants affirment avoir changé de choix de carrière depuis le début de la crise, et 82 % d'entre eux attribuent totalement ou partiellement ce changement à la pandémie.

5. Les secteurs d'activité dont la désirabilité a été le plus affectée sont la santé et l'éducation.

6. La désirabilité de l'entrepreneuriat a été affectée presque autant positivement que négativement par la pandémie.

7. Voir leurs parents travailler de la maison ou perdre leur emploi a provoqué des sentiments variés chez les jeunes par rapport au monde du travail et a, dans certains cas, changé le sens qu'ils donnent au travail.

8. Apprendre à se connaître et discuter avec des adultes significatifs sont les meilleurs outils aux yeux des jeunes pour les aider à faire un choix de carrière.

9. Les jeunes font confiance à leurs parents pour les aider dans leur choix de carrière et sont avides d'informations et de soutien en orientation.

Les principaux résultats du rapport ont été dévoilés mardi midi lors d'un webinaire auquel étaient inscrites plus de 1800 personnes.

L'événement est disponible en réécoute sur la chaîne YouTube d'Academos.

Le rapport complet peut quant à lui être téléchargé gratuitement au academos.qc.ca/pandemie.

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