Tout comme de nombreux politiciens qui symbolisent l'importance qu'occupent les régions dans leur engagement politique et à l'instar des artistes qui y viennent aussi pour peaufiner leur spectacle avant de le présenter devant la masse des grands centres, dans le cadre de la course à la chefferie du Parti Québécois (PQ), le candidat Pierre-Karl Péladeau, a débuté, en région, vendredi une tournée du Québec en faisant une première escale à Matane. Le député de Saint-Jérôme était de passage en Côte-du-Sud le dimanche 18 janvier en avant-midi au restaurant Café Azimut situé au centre ville de La Pocatière. Deux volets étaient au programme, une rencontre avec des militants et une autre avec les membres de la presse régionale conviée pour 10 h 00.
Plus de 80 partisans du parti s'étaient assemblés pour déjeuner et entendre l'aspirant Chef servir un discours présentant ses recettes sur les enjeux politiques habituels; santé, éducation, économie, laïcité, et autres. Naturellement, les ingrédients composant le menu étaient concoctés à saveur indépendantiste et servit sur la nappe de la souveraineté. Ce n'est pas une surprise pour personne, tous les candidats dans la course à la succession de Pauline Marois sont de la même école, celle visant à faire du Québec un pays. Mais en quoi se démarque l'élu du Parti québécois en visite dans la ville qui a pour slogan : « C'est ici que ça commence! » ?
En rencontre avec les médias, le porte-parole de l'opposition officielle en matière d'économie, d'entrepreneuriat, de PME et d'exportations, a expliqué que son engagement politique était pour lui une façon de redonner à la communauté. « Pour commencer, il faut expliquer et travailler à convaincre les Québécois des bénéfices et des bienfaits de l'indépendance. Nous aurons trois ans pour le faire. Ensuite, s'attaquer aux enjeux. »
Critiquant les façons de faire du gouvernement en place M. Péladeau a expliqué : « Le Parti Libéral du Québec (PLQ) est obsédé par le déficit zéro. Avant tout, j'établis le déficit réel à 2.3$ G (milliard) plutôt qu'à 5 $ G comme le prétend le PLQ. Les mesures d'austérités comme l'abolition des CLD, des Carrefours Jeunesse Emploi et des CRÉ sont de mauvaises décisions qui mettent gravement en danger la prospérité et la capacité de développement économique au Québec. Aussi, le PLQ met tous ses ufs dans le même panier avec le Plan Nord. Encore faudrait-il prévoir de la transformation au Québec. »
Répondant en quoi se démarquerait Pierre-Karl Péladeau à la tête du PQ? « Il faut travailler sur la colonne des revenus, pas seulement sur celle des dépenses. Je crois aux hommes et aux femmes du Québec. Je sais qu'ils sont capables de façonner le Québec de demain. Au prorata de la population, il y a moins d'entreprises ici qu'ailleurs en Amérique du Nord. Il faut plus de PME, dont certaines deviendront des succès comme Vidéotron, des Jean Coutu, des Couche-Tard et combien d'autres. Ces entreprises sont des créateurs d'emplois, rémunérateur autant que possible, et créateur de richesses qui garantissent nos services publics collectifs. Il faut aider et accompagner les entrepreneurs pour qu'il y en ait plus. Je veux apporter de la vision, porter ce message et agir comme motivateur. La diversification est un facteur majeur de succès. Mes expériences passées sont garantes de l'avenir. »
La course à la chefferie du Parti Québécois sera à terme le 15 mai prochain.