Les annonces diffusées récemment concernant le dernier budget fédéral constituent en partie une bonne nouvelle pour les travailleurs de l’industrie saisonnière et à partir de l’été 2022, pour les prestations maladie.
Selon le coordonnateur local d’Action Chômage, M. Alain Lagacé, l’énoncé de l’établissement d’un minimum de 420 heures est une progression importante pour l’accès à des prestations pour les travailleurs précaires, et ce, malgré la région qu’ils habitent.
Toutefois, le nombre de semaines accordées serait, toujours selon lui, loin de leurs revendications pour permettre aux chômeurs de trouver un travail convenable.
De plus, il estime que le nombre de semaines de prestations accordées est toujours à la solde de la région habitée, ce qui créerait toujours des inégalités.
« L’assurance-emploi continue toujours par ce fait à garder la population dans une situation précaire. Les femmes souvent travailleuses à temps partiel sont toujours les victimes collatérales de mesures non adaptées pour elles, créant une iniquité entre les genres qui perdurent », a expliqué M. Lagacé.
Les prestations de maladie qui passent de 15 à 26 semaines sont, selon Action Chômage, une progression dans ce budget. Toutefois cette mesure débutera seulement à l’été 2022.
« Nous jugeons tout de même que nous sommes loin des 50 semaines de nos revendications, pour enfin permettre aux gens atteints d’une maladie grave le temps de se remettre adéquatement », a renchéri Alain Lagacé.
La prolongation des cinq semaines pour les travailleurs de l’industrie saisonnière jusqu’en octobre 2022 est, selon Action Chômage, une bonne nouvelle
« Nous croyons qu’une protection de 15 semaines devrait être accordée aux chômeurs afin qu’ils évitent les trous noirs », a précisé M. Lagacé.
Si les mesures annoncées dans le budget doivent être applaudies, Action Chômage estime que nous sommes encore loin de la réforme annoncée par le gouvernement Trudeau à l’automne 2020.
« Le gouvernement devra se montrer beaucoup plus ambitieux dans son rattrapage, s’il est sérieux dans sa volonté d’adapter le régime à la réalité du 21e siècle », a conclu Alain Lagacé.
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