D’entrée de jeu avec le dernier budget fédéral, Action chômage Kamouraska tient à saluer les importants investissements annoncés par le ministre Morneau pour améliorer et moderniser Service Canada, qui en avait bien besoin, de même que le Tribunal de la sécurité sociale (TSS), créé en 2013 par le gouvernement Harper.
Il semble ici que les récriminations unanimes exprimées depuis maintenant 6 ans contre ce tribunal aient enfin été entendues.
Le retour au tripartisme et les sommes investies permettent aujourd’hui à Action chômage d’espérer un système de contestation accessible, équitable et efficace pour les chômeurs qui souhaitent s’en prévaloir.
Ceci étant dit, Action chômage Kamouraska est déçu du peu d’engagements concrets prévus au budget pour améliorer le sort des prestataires d’assurance-emploi.
« La réalité est particulièrement difficile pour les travailleurs saisonniers pris dans le trou noir, la période sans revenu entre la fin des prestations d’assurance-emploi et la reprise du travail saisonnier. Aucune mesure n’a été annoncée dans le budget Morneau, malgré les ratés du projet-pilote mis en place en 2018. Même chose du côté des femmes, dont les difficultés d’accès au régime sont pourtant bien documentées par la campagne “De travailleuses à chômeuses”, soit les mêmes injustices, mêmes combats et connues du gouvernement fédéral, dont la profession de foi féministe laissait espérer davantage de proactivité », a déclaré Alain Lagacé, coordonnateur d’Action chômage Kamouraska.
L’annonce d’une nouvelle prestation de soutien à la formation d’un maximum de 4 semaines soulève quant à elle son lot d’interrogations.
« Cette prestation permettra aux employeurs d’inciter leurs employés à assumer les coûts de leur formation de mise à niveau tout en leur imposant une baisse de revenus de 45 %. Pourquoi l’employeur n’assumerait-il pas ces frais de formation? Un dossier à suivre de près », a conclu Alain Lagacé.