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Afflux de tourisme sur les côtes de l'estuaire : il faut de meilleures infrastructures pour les matières résiduelles estime Co-éco

En juillet 2020, les associations touristiques régionales de l’Est-du-Québec se réjouissaient d’un achalandage qui dépassait les attentes.

Simultanément, des élus du territoire déploraient le comportement irrespectueux de touristes qui ont laissé certains lieux dans un état déplorable.

Par contre, au début du mois d’aout, après que des villes de l’Est-du-Québec aient apporté des ajustements à leurs réglementations, la situation a commencé à s’améliorer.

« L’impossibilité de voyager à l’international et le besoin de changer d’air après des mois de confinement ont amené une nouvelle clientèle de touristes sur les côtes de l’estuaire du fleuve Saint-Laurent. Cette mouvance apporte du positif comme la relance de plusieurs commerces, mais aussi des aspects moins faciles comme une gestion plus compliquée des matières résiduelles. Il est malheureusement possible que les limitations imposées par la COVID durent 2 ans ou plus. À plus long terme, il y a de plus en plus de gens qui ne veulent plus prendre l’avion pour ne pas produire trop de GES. Ce sont des phénomènes qui ne peuvent que provoquer plus de tourisme intérieur », a expliqué François Lapointe, chargé de communication et de sensibilisation pour Co-éco.

Cette tendance existait déjà avant la pandémie puisque dans son portrait de l’industrie touristique en 2018, le ministère soulignait que les dépenses des Québécois représentaient près de 63% des recettes du tourisme de la province en 2017.

Cette tendance existait déjà avant la pandémie puisque dans son portrait de l’industrie touristique en 2018, le ministère soulignait que les dépenses des Québécois représentaient près de 63% des recettes du tourisme de la province en 2017.

« Il va falloir relever le défi de fréquenter nos plus beaux espaces naturels sans les salir de matières résiduelles, c’est essentiel. D’une part, les touristes doivent faire preuve du plus grand respect et ne rien laisser sur nos plages, dans nos forêts et nos cours d’eau. D’autre part, il faut que nous développions des infrastructures fonctionnelles, qui permettent de récupérer l’énorme volume de matières résiduelles produites par cet afflux de touristes. Quand il y a une seule poubelle sur une plage fréquentée par des centaines de personnes, et que celle-ci déborde avant la fin de la journée, ça ne simplifie pas les choses. Il existe des projets de cueillette à plusieurs voies dans des lieux publics offrant des installations volumineuses, et bien conçues, qui donnent de bons résultats. En plus, il y a au Québec un savoir-faire dans la production de mobiliers de tri. Co-éco va communiquer avec les instances régionales des territoires au sud de l’estuaire et voir si des solutions comparables pourraient être développées en concertation avec les gouvernements », a précisé Mme Solange Morneau, directrice générale de Co-éco.

À Vancouver, un projet pilote d’implantation de larges bacs de recyclage à plusieurs voies dans des dizaines de lieux publics extérieurs, lancé en 2017, a connu assez de succès pour que la ville ait décidé d’investir dans une expansion du projet en 2019.

Le projet est géré par l’OBNL RECYCLE BC et implique l’utilisation de bacs volumineux, avec des codes de couleurs précis et de larges images d’identification des matières acceptées apparaissant sur les bacs.

Enfin, plusieurs compagnies québécoises sont spécialisées dans la production de mobiliers destinés à la récupération des matières résiduelles : Mobilierpublic.com, Equiparc et NOVA MOBILIER ne sont que quelques exemples.

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