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Amir Khadir était de passage à l'hôpital de La Pocatière

Le député Khadir lors de son passage à l'hôpital de La Pocatière

Le Dr Amir Khadir, député et médecin, était présent mercredi à La Pocatière afin de dénoncer la fermeture du bloc opératoire de l’hôpital et pour demander au ministre Gaétan Barrette de mettre fin à l’hémorragie qui affecte l’ensemble des soins de proximité dont la population a besoin.

« La fermeture du bloc opératoire de l’hôpital est une décision qui manque totalement de prudence et de bienveillance. Et malheureusement, ce n’est que le symptôme d’un problème plus grave. Depuis son adoption en 2015, la loi 10 prône l’hypercentralisation et contribue à l’effritement des services de santé offerts à la population du Kamouraska. Le mot d’ordre du Dr Barrette, l’efficience, se traduit dans les faits par des interruptions ou abolitions de services, une diminution des ressources, la démotivation et l’épuisement physique et moral du personnel, ce qui a produit la désorganisation qu’on observe actuellement dans les établissements du réseau de la santé.  C’est désolant de voir avec quelle indifférence et insouciance le gouvernement ignore la raison d’être du système de santé public qui est d’offrir des soins et des services à toute la population québécoise, pas seulement celle des grands centres. D’abord les économies ne sont pas au rendez-vous, alors que le mal se fait sur le dos de la population des régions et du personnel de la santé! » a indiqué Amir Khadir en point de presse devant l’hôpital de La Pocatière.

Amir Khadir déplore également que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, favorise les cliniques privées et la hausse de la rémunération des médecins au détriment des établissements publics de santé comme les hôpitaux régionaux et les CLSC.

Selon le député, dans la région de Kamouraska, la centralisation et les compressions en santé se traduisent entre autres par des postes d’infirmière coupés, des pertes de soins à domiciles, des fermetures de lits et des salles d’opération qui ferment.

Rappelons que La fermeture du bloc opératoire du seul hôpital de La Pocatière, en raison de la pénurie d’anesthésistes, forcera les personnes ayant besoin d’une opération ou d’accoucher à se rendre à Rivière-du-Loup, quelque 70 km plus loin.

« C’est une décision imprudente, très irresponsable de la part d’un médecin. Et on le sait que ça va finir par coûter plus cher à cause des complications entrainées dans l’état de santé des patientes et patients, de l’épuisement professionnel du réseau, la désorganisation dans la continuité des services et le cout exorbitant des sous-traitants privés qui ont partout pris le relai de ce qu’on a coupé. En tant que médecin pratiquant dans un hôpital régional, je sais pertinemment que ce genre de décision peut s’avérer tragique. Dans certains cas, parcourir 70 km avant d’obtenir des soins peut être fatal », a témoigné Amir Khadir.

« La population est en colère, les médecins de l’hôpital décrient la décision, que faut-il de plus au ministre pour revenir sur sa décision? J’invite la population à se joindre aux médecins de l’hôpital lors de la marche « Marchons pour NOTRE hôpital » ce dimanche », a-t-il ajouté.

Impacts concrets de la réforme Barette et des compressions sur la région du Kamouraska selon Québec Solidaire


•        Diminution du nombre de lits aux soins intensifs et à l’unité de soins de courte durée ;
•    Perte, dès 2018, de visites locales de spécialistes venant d’autres régions (pneumologue, urologue, orthopédiste, cardiologue) ;
•        Fermeture de tous les lits en unité transitoire de réadaptation fonctionnelle (UTRF), une ressource qui optimise le potentiel de retour à l’autonomie des personnes âgées ;
•        Diminution du personnel soignant disponible pour les soins à domicile ;
•       Centralisation de la liste de rappel, rendant plus difficile le remplacement et l’ajout de personnel supplémentaire au besoin
•        Mise en place du projet Optilab
- Centralise les laboratoires au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie à Rimouski (perte d’expertise et d’emplois dans la région)
- Augmente les risques d’altération des prélèvements et d’échantillons lors de leur transport sur des centaines de kilomètres pour être analysés
•        Les infirmières de la région font les frais des compressions en santé
- Le nombre d’infirmières en poste la nuit à l’urgence de l’hôpital de La Pocatière est passé de 5 à 3.
- Un chef de service à l’hôpital de La Pocatière aurait recommandé aux infirmières de faire appel au 911 pour avoir l’aide des ambulanciers durant la nuit dans l’éventualité d’un arrêt cardiaque, faute de personnel.
- Selon un sondage fait par la FIQ, trois infirmières sur quatre au Bas-Saint-Laurent considèrent qu’elles n’ont pas le temps de bien faire leur travail et 61 % pensent quitter la profession.

 

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