Une cinquantaine d'enseignants du Syndicat de l'enseignement de la Côte-du-Sud ont rendu visite aux commissaires de la commission scolaire, le 24 mars, pour présenter un portrait de la tâche effectuée par le personnel enseignant qui est déjà remplie à pleine capacité, disent-ils.
«Assez, c'est assez, n'en rajoutez pas, notre tâche est déjà plus que pleine !» ont affirmé les principaux intéressés qui n'acceptent pas la demande patronale d'une tâche augmentée et assignée à l'école. Cette demande entraînerait l'obligation pour les enseignants d'exécuter à l'extérieur de l'école le travail de correction et de préparation de cours, un travail qui est actuellement reconnu dans leur tâche.
« J'aimerais savoir quand, dans l'histoire récente, la préparation des cours, la correction et la planification d'interventions ciblées en fonction des enfants dans la classe sont devenus secondaires dans l'enseignement. C'est le cur de notre travail et on nous dit maintenant qu'il n'y pas de place pour le faire dans notre tâche. C'est inconcevable!» a déclaré
Pascal Côté, président du Syndicat de l'Enseignement de la Côte-du-Sud (CSQ).
Épuisés
L'épuisement guette les enseignants, affirme M. Côté, chiffres à l'appui. «Pas moins de 22% des enseignants vivent un degré d'épuisement élevé, 31% présentent un niveau d'épuisement moyen, tandis que 20% d'entre eux quittent la profession dans les cinq premières années de pratique. Près de la moitié des enseignants au préscolaire et primaire de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud diminuent leur tâche de 10 ou 20% pour être en mesure d'arriver. Ce n'est pas normal», de conclure le président du syndicat.
C'est pourquoi, les enseignants ont lancé un appel aux commissaires pour faire entendre leur message qu'ils ont besoin de plus en plus de temps pour accomplir l'ensemble de leurs tâches, de même que plus de soutien pour y arriver.
Avec un taux de croissance des dépenses limité à 0,2% à l'éducation, tout porte à croire que les enseignants ne soient pas au bout de leur peine. (D.G.)
Vignette:De nombreux enseignants de la Côte-du-Sud sont allés rendre visite aux commissaires le 24 mars dernier.