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ATTERRISSAGE FORCÉ À L'AÉROPORT DE MONTMAGNY

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Sylvain Fournier - L'OIE BLANCHE

Les services d?urgence ont dû être déployés jeudi dernier en fin d?après-midi à l?aéroport de Montmagny à la suite de l?atterrissage forcé d?un petit avion privé de type monomoteur Mooney de quatre places. Seul le pilote était à bord et il a pu atterrir sans blessure vers 16h15 grâce aux directives au sol du pilote Jean Gosselin de Montmagny Air Services.

Au lendemain de l?incident, Jean Gosselin a indiqué en entrevue que le pilote âgé dans la quarantaine avait été très chanceux dans sa malchance. Sa mésaventure a débuté vers 15h30 jeudi lorsque l?avion basé à St-Hubert sur la rive sud de Montréal a effectué un atterrissage difficile sur la piste du petit aéroport de l?Isle-aux-Grues. Aux dires de Jean Gosselin, c?était sûrement la première fois que le pilote réussissait un atterrissage sur une piste aussi courte de 1 650 pieds. 

Tellement fier de son exploit, il a alors demandé à son ami passager de l?avion de rester au sol pour filmer un second atterrissage sur cette piste. Le pilote Jean Bernier de Montmagny Air Services, qui allait reconduire les écoliers insulaires, a été témoin de la scène.

Lors de sa deuxième tentative, l?avion a tenté de se poser, mais a touché la piste tellement fortement que l?hélice a touché le sol et le voyant du train d?atterrissage indiquait un problème de verrouillage. Le pilote a alors décidé de remettre les gaz et communiquer avec l?aéroport de Montmagny pour un atterrissage d?urgence. C?est là que Jean Gosselin est entré en jeu.

Le pilote indique une importante vibration du moteur en raison de l?hélice endommagée. Très nerveux, le pilote ne voulait pas atterrir à Montmagny, mais plutôt à Rivière-du-Loup où la piste est deux fois plus longue que les 3 000 pieds à Montmagny, a raconté Jean Gosselin qui lui a déconseillé cette option car on ne savait pas si le moteur pourrait résister à ces 35 minutes supplémentaires de vol.

L?avion a ensuite fait de cinq à six descentes près de l?aéroport afin que les gens au sol puissent s?assurer que le train d?atterrissage était bel et bien sorti. C?était le cas dit Jean Gosselin qui avait entretemps contacté le 911.«Mais on ne savait pas si le train d?atterrissage était verrouillé», a dit celui qui lui a communiqué les directives pour se poser. Le pilote a repris son calme et s?est posé sur la piste. Sauf que la roue droite sous l?aile s?est rétractée et l?appareil a terminé sa course sur le ventre. Le pilote est sorti indemne et il n?y a pas eu d?incendie même si un peu de carburant s?est déversé. Les pompiers, nombreux policiers et une ambulance sont arrivés quelques minutes plus tard.

Jean Gosselin a obtenu le feu vert du Bureau de la Sécurité en transport pour déplacer l?appareil afin de dégager la piste. Il ne sait pas si une enquête sera décrétée pour et incident. «Habituellement, il n?y a pas d?enquête pour ce type d?incident, mais peut-être qu?il y en aura une étant donné qu?il voulait se poser une seconde fois pour être filmé», a mentionné Jean Gosselin qui estime les dommages à près de 40 000$ pour un appareil datant du début des années 1980 qui en vaut environ 80 000$.

Dans la région, on ne s?improvise pas pilote comme on veut car les pistes d?atterrissage sont plutôt courtes. Le pilote montréalais l?aura appris à ses dépends.

Photo: Les services d?urgence sont arrivés quelques minutes après que l?appareil ait réussi à se poser au sol.

Photo: Jean Gosselin de Montmagny Air Services à côté de l?appareil et on voit l?hélice qui a été endommagée lors de l?atterrissage.

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