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Au bout du rouleau, les cabanes à sucre et les salles de réception lancent un appel au gouvernement Legault

Tourisme Mauricie

Plus d’une quarantaine de propriétaires de cabanes à sucre et de salles de réception se sont récemment réunis à Montréal pour lancer un appel au secours au gouvernement du Québec.

Ces entrepreneurs déclarent être « au bout du rouleau », et soulignent que les conséquences de la crise de la COVID-19 sont particulièrement importantes dans leurs secteurs d’activités.

Dans ce contexte, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) offre son appui et demande qu’une aide soit adoptée pour sauver ces PME durement touchées par la crise actuelle.

Faits saillants :

• Même déconfinées, les cabanes à sucre et les salles de réception n’ont pas retrouvé leurs activités normales : la plupart des mariages, des baptêmes, des fêtes prénatales, des congrès d’affaires, et bien d’autres événements, sont reportés à l’an prochain.

• Bien qu’il soit maintenant autorisé de réunir jusqu’à 250 personnes, les clients qui ne peuvent pas danser ou consommer d’alcool après minuit sont nombreux à annuler leurs plans de célébration.

• Les programmes de prêt des gouvernements ont été utiles, mais ils ont atteint leurs limites pour ces PME qui ne réalisent presque plus de ventes.

• Les cabanes à sucre et les salles de réception réclament un programme d’aide d’urgence pour les aider à surmonter cette crise sans précédent.

Les résultats d’une étude de la FCEI montrent que les secteurs les plus vulnérables sont celui des arts et des loisirs (p. ex. salles de réception, salles de spectacles) et celui de l’hébergement et de la restauration (restaurants, hôtels, traiteurs, etc.) où respectivement 30 % et 27 % des entrepreneurs envisagent sérieusement de déclarer faillite ou de mettre fin à leurs activités en raison de la COVID-19. On parle de la fermeture potentielle de près de 33 750 PME au Canada pour ces deux secteurs.

 « Notre famille, soit mes parents, mes sœurs et moi sommes propriétaires de notre entreprise depuis 22 ans. Nous avons travaillé très fort toutes ces années pour que l’érablière familiale soit en fonction tout au long de l’année. Nous recevons des touristes des États-Unis, de l’Europe et de l’Asie pour leur partager notre passion et notre culture. Toutes les réservations ont été annulées, de même que les autres activités prévues. Nous sommes devant un calendrier blanc. On prévoit que la situation redeviendra quasi normale d’ici 3 à 5 ans. S’il y a un moment où le gouvernement doit agir, c’est maintenant. Nous avons besoin d’aide rapidement! », a déclaré Christine Tardif, copropriétaire de l’Érablière du Cap (Chaudière-Appalaches).

Quant à la FCEI,  elle estime que Québec doit intervenir rapidement.

« Les témoignages que nous entendons de ces femmes et hommes d’affaires nous touchent au plus profond de notre cœur. Ils ont tous consacré des années à faire naître et faire grandir leur entreprise. Aujourd’hui, ils sont au bout du rouleau. Les factures s’accumulent, mais ils ne font plus de ventes pour les payer. À ce rythme-là, on va voir tomber de nombreuses cabanes à sucre et salles de réception. N’attendons pas qu’il soit trop tard. Nous souhaitons que le gouvernement du Québec vienne rapidement à la rescousse de ces PME locales qui contribuent à notre richesse et à notre héritage collectif », a conclu, François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

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