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Augmentation fulgurante des décès liés au travail dans la région : La CNESST manquerait-elle à son devoir ?

kettydalmas-avocat.over-blog.com

Les chiffres dévoilés récemment par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) inquiètent au plus haut point le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) puisqu’ils sont en hausse pour notre région.

« Le nombre de personnes décédées à cause de leur travail dans la région a plus que doublé en un an. Pour nous, c’est clair que la CNESST manque à son devoir d’assainissement des milieux de travail, censé protéger les travailleuses et les travailleurs, » a dénoncé Ann Gingras, présidente du conseil central.

Forte augmentation

Non seulement le nombre de décès liés au travail est en augmentation constante depuis 2014, mais il a fait un bond l’an dernier.

En effet, dans les régions de Québec et Chaudière-Appalaches, 24 personnes sont décédées en 2017 à cause du travail (18 à la suite d’une maladie professionnelle et 6 à la suite d’accidents).

En 2018, c’est 49 personnes qui sont décédées, soit 34 d’une maladie professionnelle et 15 d’accidents.

Les chiffres ont d’ailleurs été révélés par l’organisation syndicale dans le cadre de la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs morts ou blessés au travail qui aura lieu le 28 avril.

« L’augmentation du nombre de décès est alarmante. Il y a plus que jamais un travail urgent de prévention à faire. Les syndicats répondent présents, mais ne peuvent pas tout faire », de préciser Ann Gingras.

En effet, actuellement, les mécanismes de prévention prévus dans la Loi sur la santé et la sécurité du travail ne s’appliquent qu’à 20 % des travailleuses et des travailleurs.

« Il faut absolument élargir l’application de la Loi pour couvrir plus de milieux de travail et mieux protéger les travailleuses et les travailleurs », revendique Ann Gingras.

La CNESST est ainsi pointée du doigt par la CSN.

« Le conseil d’administration de la CNESST fait preuve d’un immobilisme éhonté et au lieu de progresser, la prévention stagne », dénonce la présidente du conseil central.

La syndicaliste croit qu’il est urgent que le conseil d’administration de la CNESST assume un leadership politique et applique les mesures de prévention prévues dans la Loi à l’ensemble des groupes de travailleuses et travailleurs.

« C’est littéralement une question de vie ou de mort pour des personnes qui tentent tout simplement de gagner leur vie »,a conclu Ann Gingras.

 

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