La récente sortie de Philippe Couillard afin de convaincre les Canadiens de la justesse de ses revendications pour le Québec, cherchant ainsi à créer les conditions favorables à la reprise d’éventuelles négociations constitutionnelles, divise les fédéralistes provinciaux et fédéraux.
Bien que Justin Trudeau ait immédiatement fermé la porte à la réouverture de la Constitution, le premier ministre du Québec continue d’avancer en ce sens, affirmant qu’il veut obtenir du Canada qu’il reconnaisse officiellement la différence québécoise, un geste qui ferait en sorte « que les Québécois ne se sentiraient plus exilés au sein de leur propre pays ».
Questionné par CMATV Nouvelles sur cette démarche, le député libéral de Côte-du-Sud, Norbert Morin, abonde dans la même direction que son chef en affirmant que ce dernier agit avant tout afin de créer un climat de rencontre et de partenariat. Il ajoute que la démarche n'est pas faite dans l'optique de diviser, mais dans le but de nous rassembler en tant que québécois auprès des Canadiens, et de construire des ponts avec tous les partenaires possibles tout en établissant un climat de confiance où l'on participe pleinement aux dialogues sur l'avenir de du Canada, et ce, en symbiose avec les autres provinces.
« Lorsqu'on présente le projet de cette façon, on se rend compte que l'idée de rouvrir la Constitution peut apporter bien du positif. Comme le dit notre premier ministre, nous sommes Québécois et c'est notre façon d'être Canadiens », a-t-il conclu sur la question.
Appelé également à commenter l'initiative du premier ministre du Québec, le député conservateur de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, s'est tenu à la position de son chef, en affirmant qu'on ne sent pas au Canada un appétit pour relancer le débat constitutionnel et que les Canadiens sont présentement préoccupés par d'autres dossiers, notamment le litige du bois d'œuvre avec les Américains.
« Je salue l'initiative, toutefois je considère, comme l'a mentionné notre chef Andrew Scheer, que l'appétit n'y est pas et que plusieurs dossiers importants doivent être traités en priorité, et ce, tout en maintenant le dialogue au quotidien. En outre, je ne m'avancerai pas sur des spéculations, » a conclu Bernard Généreux.