Après avoir pris parole à la Chambre des communes la semaine dernière pour dénoncer le budget dévoilé par le gouvernement libéral de Justin Trudeau, le député conservateur de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, M. Bernard Généreux, tout comme ses collègues du Parti conservateur du Canada, ont voté contre l’adoption de celui-ci.
M. Généreux reproche au gouvernement d’avoir présenté aux Canadien(ne)s un document incomplet, bien que ce dernier bénéficié de deux ans pour l’élaborer puisque le dernier budget complet remonte au printemps 2019.
Le député fédéral local cite, à titre d’exemple, le fait qu’aucun montant pour rehausser les transferts en santé envers les provinces ne soit attribué dans le budget au cours des cinq prochaines années, alors que le premier ministre a déclaré qu’il avait toujours l’intention de répondre à cette demande des gouvernements provinciaux « après la pandémie ».
« Les sommes demandées ne sont aucunement mentionnées dans le budget, une brique de 864 pages. Le gouvernement a pris deux ans pour publier un tel brouillon, imaginez-vous ! », s’est exclamé Bernard Généreux.
Bernard Généreux s’en est aussi pris à l’engagement du gouvernement libéral de limiter l’augmentation des prestations de Sécurité de vieillesse uniquement aux personnes de 75 ans et plus, excluant ainsi les personnes âgées entre 65 et 74 ans.
M. Généreux a également dénoncé que le gouvernement ait plus que doublé la dette nationale du Canada en huit ans, soulignant que les déficits cumulatifs de 662 milliards de dollars entre 2015 et 2023 auront éclipsé toute la dette de 630 milliards accumulée par tous les autres Premiers ministres canadiens avant l’arrivée au pouvoir du gouvernement Trudeau.
Conscient qu’un déficit ponctuel était bien nécessaire pour atténuer les impacts de la pandémie avec des programmes d’aide pour soutenir les Canadien(ne)s et les entreprises au cours de la dernière année, le député Bernard Généreux déplore ainsi que le gouvernement actuel n’ait aucune intention d’équilibrer le budget dans un avenir prévisible.
D’ailleurs, le gouvernement lance un nouveau programme fédéral de garderies au coût de 30 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, alors que l’enjeu relève exclusivement des gouvernements provinciaux.
« Au Québec, nous avons fait le choix politique de mettre en place l’accès universel aux services de garde subventionnés et nous payons pour à même nos impôts provinciaux, a rappelé le député. Les 30 milliards promis par Justin Trudeau sont, quant à eux, financés entièrement par des déficits; alors on va payer en double. Nous savons très bien que les libéraux ne pourront pas s’empêcher d’agir en fédéralistes centralisateurs en imposant des conditions à tout transfert ou somme compensatoire venant d’Ottawa », a expliqué M. Généreux.
Rappelons que malgré l’opposition des conservateurs et des bloquistes, le budget du gouvernement libéral a quand même pu être adopté grâce à l’appui du Nouveau parti démocratique, et ce, avec 178 voix pour et 159 voix contre.