Avant la reprise des travaux parlementaires prévue pour le lundi 31 janvier, le député Bernard Généreux a participé à une réunion d’urgence du Comité permanent de l’Industrie et de la technologie (INDU).
La tenue de cette rencontre a d’ailleurs été demandée par les députés conservateurs à la suite de la parution de la nouvelle que le gouvernement fédéral n’allait pas demander la révision de l’achat de la minière canadienne Neo Lithium par la firme chinoise Zijin Mining Group.
Les réunions, qui se sont déroulées mercredi et jeudi, ont permis d’entendre les témoignages de chercheurs et d’intervenants qui sont largement inquiets que la transaction ait pu avoir lieu sans que le gouvernement canadien puisse considérer pleinement les impacts potentiels d’une telle transaction sur la sécurité nationale du pays, alors que le lithium fait partie des 31 éléments considérés « critiques » et « essentiels à l’épanouissement d’une économie propre et moderne » selon Ressources naturelles Canada.
L’annonce de la transaction a eu lieu le 12 octobre dernier, en plein dans la période transitoire entre la tenue des élections fédérales du 20 septembre 2021 et le remaniement ministériel du gouvernement Trudeau qui n’a eu lieu que le 26 octobre, soit cinq semaines plus tard.
La compagnie minière a annoncé à ses actionnaires le 10 décembre qu’une révision du gouvernement fédéral canadien n’aurait pas lieu.
« Il est regrettable que le nouveau ministre François-Philippe Champagne n’ait pas exercé le pouvoir d’exiger un examen plus rigoureux de cette transaction alors que la Loi sur Investissement Canada lui aurait donné 45 jours additionnels pour le faire. Encore une fois, ce sont les Canadiens qui vont écoper du choix de Justin Trudeau de déclencher des élections hâtives et d’avoir attendu si longtemps après celles-ci pour nommer un nouveau Conseil des ministres », a déclaré Bernard Généreux.
La Chambre des communes devait reprendre ses travaux réguliers le lundi 31 janvier à Ottawa après le congé des fêtes. Le député Généreux continuera de siéger en tant que sous-ministre du cabinet fantôme responsable du Tourisme, et membre du Comité permanent de l’Industrie et des technologies.