Alors que le caucus du Parti conservateur du Canada a éjecté, mercredi dernier, Erin O'Toole de la chefferie avec un étonnant résultat de 73 députés en faveur de son départ contre 43, le député de la circonscription de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux a discuté jeudi de cet enjeu avec les médias locaux, mais également de ce qui se déroule présentement dans la capitale fédérale en lien avec les manifestations.
D'entrée de jeu, M. Généreux a souligné l'apport d'Erin O'Toole pour la cause conservatrice en soulignant que celui-ci était un ami.
« En cette semaine mouvementée à Ottawa, je désire d'abord remercier mon collègue, l'honorable Erin O'Toole, pour son travail en tant que chef du Parti conservateur du Canada au cours de la dernière année et tout au long de la 44e élection générale fédérale. C'est inédit de mener une course au leadership et ensuite une campagne électorale en pleine pandémie. Erin et sa famille méritent notre respect et notre admiration pour ce travail qui n'est pas toujours facile. J'accueille d'ailleurs avec enthousiasme le mouvement de renouvellement ainsi que les débats d'idées à venir alors que le Parti conservateur du Canada se lance dans une nouvelle course à la chefferie qui déterminera celui ou celle qui pourra enfin remplacer Justin Trudeau », a commenté le député.
Bernard Généreux minimise l’impact de Maxime Bernier sur le renvoi de son chef par les membres du caucus
Questionné également sur les appuis grandissants de l’électorat canadien pour le Parti populaire du Canada dirigé par Maxime Bernier qui aurait pu jouer en défaveur de M. O’Toole, Bernard Généreux a complètement balayé du revers de la main cette hypothèse en insistant plutôt sur le fait que son ex-chef était moins apprécié que le parti dans les sondages.
Une position mitigée envers les revendications des manifestants
Concernant, maintenant, les manifestations dans la capitale fédérale, le député local s’est dit être en accord avec la revendication des camionneurs sur l’arrêt de l’obligation vaccinale à la frontière, mais celui-ci a néanmoins ajouté qu’il n’était pas pour l’abolition complète des mesures sanitaires au pays comme demandé par la majorité des manifestants présents à Ottawa.
« Non, je ne suis pas pour l’abolition des mesures sanitaires, bien au contraire ! Ce que je pense par ailleurs, et je ne définirai pas lesquels sont les meilleurs, car je ne suis pas un spécialiste, mais le port du masque, le lavage des mains, ce sont des choses qui vont rester, malgré qu’on voudrait bien que ça disparaisse ! On en a encore pour plusieurs mois, et voire des années dans certains cas. Qu’on porte un masque à l’hôpital ce n’est peut-être pas une si mauvaise mesure quand on y pense. Ceci dit, j’estime par contre que les gouvernements devraient commencer à penser à l’après. Mais, c’est sûr qu’il y aura des mesures qui devront rester ensuite ! Moi, je suis absolument en faveur qu’on puisse continuer à faire la vaccination, et que les gens se fassent vacciner », a expliqué Bernard Généreux.
Le principal intéressé a toutefois déclaré que l’actuel siège à Ottawa donnait une très mauvaise image de l’industrie du camionnage canadien.