Rien ne va plus en Espagne dans le cadre du référendum sur l'indépendance de la Catalogne puisque des responsables du gouvernement indépendantiste de la Catalogne ont récemment été arrêtés, mercredi à 11 jours du référendum sur l'autodétermination de la région, qui, rappelons-le a été déclaré illégal par Madrid.
Ce n'est d'ailleurs pas moins de 42 sites, dont 6 bureaux de l'exécutif catalan qui ont fait l'objet de perquisitions par la police espagnole, et ce, sans parler des 9,8 millions de bulletins de vote qui ont été saisis.
Questionné sur la question catalane, le député fédéral de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, le conservateur Bernard Généreux a d'entrée de jeu déclaré que le Canada ne devait pas s'immiscer dans les affaires internes d'un autre pays. « L'Espagne est un pays libre et démocratique et le Canada n'a pas à s'immiscer dans le processus électoral d'un pays étranger. C'est un enjeu qui concerne l'Espagne et nous respectons leur souveraineté à gérer leur destinée. »
Questionné à nouveau afin de savoir s’il ne voyait pas un non-respect de la démocratie ainsi qu’une attaque au droit fondamental des peuples à l’autodétermination par le gouvernement espagnol envers la Catalogne, son adjointe aux communications , madame Mireille Soucy a répondu que la question posée n’était qu’une interprétation personnelle et que monsieur Généreux ne commenterait pas davantage la situation…
CMATV Nouvelles, malgré ce refus, a redemandé au bureau de monsieur Généreux si le député était d’accord avec la manière dont les choses se passaient présentement en Catalogne, et s’il voyait dans les gestes posés par le gouvernement espagnol, une attaque au principe démocratique?
Celui-ci, malgré sa volonté d’en dire plus, a toutefois répondu ceci : « Oui, tout gouvernement qui s’en prend à sa population de façon violente est condamnable, » sans vouloir préciser s’il condamnait officiellement les actes commis par le gouvernement espagnol envers la Catalogne.
Mireille Soucy a par la suite précisé que monsieur Généreux, en raison d’un horaire chargé, ne pourrait pas rappeler à la salle de nouvelles de CMATV pour clarifier sa position, et qu’aucun autre commentaire ne serait dit à ce sujet…
Appelé par CMATV Nouvelles afin de commenter la situation catalane, l’ex-député fédéral de la circonscription, François Lapointe s’est dit très inquiet de voir le processus démocratique catalan oppressé par le gouvernement espagnol, et souhaite, à l’instar du chef de l’opposition officielle à Québec, Jean-François Lisée, que les partis politiques reconnus à l’Assemblée nationale se prononcent unanimement pour le respect de la démocratie et dénoncent la violence d’État en Catalogne, ce qui n’a visiblement pas encore été fait par les libéraux et caquistes. Il souhaite également que les partis fédéraux en fassent autant.
« L’idée n’est pas de prendre position pour ou contre l’indépendance de la Catalogne, mais plutôt d’insister sur le droit à l’autodétermination des peuples et au respect de la démocratie en Catalogne. On ne peut réprimer un processus démocratique légitime par des arrestations et par la force comme le fait présentement le gouvernement espagnol, c’est inacceptable! », a conclu l’ex-député.
Quant au député libéral de Côte-du-Sud, il reste prudent tout en s'inquiétant des évènements.
« Il est très difficile de commenter avec justesse ce qui se passe en ce moment en Espagne puisque le pays vit avec des particularités culturelles et historiques leur étant propres. Cependant, je trouve inquiétant de voir l’arrestation d’élus municipaux sur place. J’ose espérer que l’Espagne et la Catalogne puissent régler démocratiquement leurs tensions. »