Le député conservateur de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux a récemment questionné à deux reprises à la Chambre des communes la ministre de la Justice du Canada, madame Jody Wilson-Rayboul au sujet des délais judiciaires jugés inacceptables.
Dans une première question le 7 avril dernier, le conservateur a interrogé la ministre libérale au sujet du manque d'effectifs à la Cour Supérieure du Québec puisque la situation, selon lui, risque de s'aggraver au cours des prochaines semaines avec le départ du juge Landry en Gaspésie. « Avec des délais judiciaires déjà inacceptables, la ministre de la Justice peut-elle sortir de sa bulle d'Ottawa et de Vancouver, et vite revoir son processus de sélection pour combler le vide dans nos régions? Ou bien préfère-t-elle voir des criminels dangereux relâchés en raison de son incapacité d'agir, comme on a vu hier au Québec, » s'est questionné le député.
Ensuite, le 10 avril suivant, Bernard Généreux est revenu à la charge en questionnant la ministre au sujet d’un homme de Montréal qui, accusé d’avoir tué sa conjointe, s’est vue être libéré en raison des délais judiciaires inacceptables. Il a même rappelé à cette dernière que le premier ministre du Québec, Philippe Couillard et sa ministre de la justice, Stéphanie Vallée en avaient conjointement appelé au sens de l’urgence des libéraux fédéraux suite à leur incapacité de nommer des juges pour régler la situation. « Combien d’autres criminels envers les femmes devront être libérés avant le premier ministre, soi-disant féministe, décide d’agir et de revoir son processus de sélection et de nominations totalement inefficace? » s’est interrogé à haute voix le représentant fédéral de la région.
Quant à la réponse de la ministre Wilson-Rayboul, elle a affirmé que le processus de sélection des juges suivait normalement son cours, et ce, en toute transparence et que les invitations afin de poser sa candidature pour ses postes avaient été envoyées à la grandeur du Canada. Pour ce qui est des délais de justices, elle a tout simplement rappelé que les délais en question étaient les mêmes que sous le gouvernement Harper et que ce dernier n’avait d'ailleurs rien fait pendant dix ans pour les régler…