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Bernard Généreux se considère déjà en campagne électorale et reçoit la visite de Gérard Deltell

Le député conservateur de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux n'est définitivement plus le même politicien.

Plus expérimenté et beaucoup plus habile qu'à ses débuts en 2009, celui-ci semble avoir appris certaines leçons.

En effet, le dernier quatre ans à se forger une expérience dans l'opposition avec tout ce que cela comporte a fait de lui un homme public beaucoup plus avisé.

C'est par ailleurs dans cette optique que le député vedette du Parti conservateur de la région de Québec, Gérard Deltell est venu vendredi dernier lui prêter main-forte pour son lancement officiel de campagne à La Pocatière – même si celle-ci n'est pas encore commencée.

Fort de sondages nationaux favorables à leur formation politique en raison des déboires des troupes de Justin Trudeau, les conservateurs au Québec n'ont jamais été aussi bien organisés que maintenant, et ce, depuis l'époque de Brian Mulroney.

Toutefois, même si le député Généreux a pris beaucoup d'expérience et de maturité, il n'en demeure pas moins qu'il doit éviter certaines erreurs dues à son tempérament aventureux.

À preuve, la visite de Gérard Deltell – ex-chef de l'Action démocratique du Québec – dans son comté a fait revivre un souvenir aux deux hommes, puisque dans la partielle de 2010 dans le défunt comté provincial de Kamouraska-Témiscouata, Bernard Généreux avait candidement avoué sur les ondes de la station radiophonique de CIEL FM de Rivière-du-Loup, lorsqu'il était, rappelons-le député à son premier passage en politique fédéral, que l'ADQ était finie et qu'il appuyait la candidate libérale de Jean Charest, France Dionne.

Certaines mauvaises langues n'ont loin de la vérité, lui rappellerons que c'est cette erreur qui lui aura causé sa défaite à l'élection suivante aux mains du néo-démocrate, François Lapointe puisque ce dernier l'avait emporté sur le conservateur par un maigre 9 voix.

Notons qu'à cette partielle, André Simard du Parti Québécois avait remporté la victoire avec 7 213 votes pour 36,85 % des suffrages contre 7 017 votes (35,85 %) pour la libérale France Dionne. Gérald Beaulieu de l'ADQ avait fait tout un pointage, considérant que sa formation n'avait pas la cote à cette époque avec 4 509 voix (23,03 %).

La position publique de Bernard Généreux en lien avec cette élection avait à ce moment mis le feu aux poudres aux adéquistes locaux qui en majeure partie, avaient boudé le conservateur à l'élection fédérale suivante.

Malgré ce douloureux apprentissage, Bernard Généreux a été réélu de nouveau en 2015 et a visiblement fait amende honorable en se rapprochant de la population, notamment par ses nombreuses capsules où il fait la promotion des organismes et des entreprises de son comté, et ce, sans parler de ses populaires cliniques de passeports où lui et son équipe ont aidé cordialement des milliers de citoyens à obtenir rapidement et efficacement leur document.

Conscient désormais que la politique est un sport extrême où certains de ses gestes peuvent être interprétés de façon bien différente, Bernard Généreux ne prend plus rien à la légère et prend ainsi désormais les bouchées doubles afin de toujours pouvoir représenter son comté avec les valeurs conservatrices.

Il sait par ailleurs que son parti a le vent dans les voiles, mais, qu'à cela ne tienne, il continue tout de même de travailler en sillonnant sa circonscription d'un bout à l'autre puisqu'il est bien au fait que tout peut changer assez brusquement dans ce merveilleux monde qu'est la politique.

Il estime néanmoins que sa formation est présentement celle qui offre le meilleur programme aux Canadiens en mettant notamment de l'avant un projet de couloir énergétique qui permettrait d'un océan à l'autre de transporter du pétrole d'Ouest en Est, mais également d'exporter de l'électricité du Québec d'Est en Ouest.

M. Généreux croit aussi qu'on doit rétablir le plus rapidement possible l'équilibre budgétaire tout en affirmant que le Québec gagne à connaitre son chef, Andrew Sheer, qui, selon lui, est un autre style qui se rapproche davantage des Québécois que de son prédécesseur, Stephen Harper, sans, toutefois, rien enlever à ce dernier.

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