Bilan des saisons 2012 en Chaudière-Appalaches - L'agroalimentaire, par la coopération, est tout un moteur économique et social!
Lotbinière, le 6 mars 2013. - Le secteur agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches a rappelé aujourd'hui, à l'occasion de son bilan annuel, comment l'année 2012 a animé le secteur par l'esprit de la coopération. En cette année internationale des coopératives, plusieurs projets issus de la concertation ont contribué au développement du secteur agroalimentaire, mais aussi à l'économie et aux communautés de la Chaudière-Appalaches. Les effets de cette coopération sont tangibles àtous les maillons de la chaine, du producteur au consommateur, et poussent ces derniers à continuer de travailleren ce sens.
Des coopératives dynamiques, de plus en plus liées au consommateur
Le développement du secteur agroalimentaire est étroitement lié à celui des coopératives. M. Normand Côté, porte-parole du secteur, rappelle que : «les coopératives prennent une grande place au sein du secteur agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches. Autrefois, elles étaient majoritairement animées par des producteurs agricoles qui les utilisent encore aujourd'hui pour obtenir des services et développer des marchés. » À titre d'exemple, une coopérative de producteurs de saule-osier a été lancée dans les MRC de Montmagny et de L'Islet en 2012. Cette initiative permet de revaloriser des terres abandonnées ou en voie de l'être et de produire de la biomasse. À terme, cette coopérative diversifiera l'économie des territoires.
Cela ne s'arrête pas là. « Maintenant, des coopératives de solidarité incluent les consommateurs, permettant une relation plus étroite entre celui qui fait le produit et celui qui s'en nourrit », a rappelé M. Côté. Une illustration frappante est la Coopérative La Mauve, qui a soufflé sa 10e bougie en 2012et qui est maintenant citée en exempleau Québec.Elle propose une expérience complète, du producteur au consommateur. Ses membres sont des producteurs, des transformateurs et des consommateurs et ses activités sont diversifiées (paniers de produits régionaux, fête des semences, épicerie de quartier, ateliers dans les écoles, etc.). Également, plusieurs marchés publics se sont formésen coopératives partout en région. M. Côté ajoute que « les coopératives ne sont pas le seul mode de développement du secteur agroalimentaire, mais elles demeurent une option très intéressante afin de favoriser le lien direct avec le consommateur ».
Une coopération structurante pour le secteur agroalimentaire
Les acteurs impliqués dans le développement de l'agroalimentaire régional ont aussi rendu compte de l'évolution de la coopération depuis 15 ans, qui a mené à une plus grande concertation. En 2012, la région a fêté le quinzième anniversaire de la Table Agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (TACA). « La volonté de la TACA, cette instance de concertation régionale, c'est avant tout la volonté de l'ensemble des partenaires de la région à avancer ensemble vers l'adoption d'une vision régionale forte et une plus grande cohérence des actions du secteur agroalimentaire. Il y a quinze ans, nous fonctionnions en silo dans nos organisations, sans nous donner de bases communes et une vision», a poursuivi M. Côté.
Cependant, les bases actuelles de la collaboration sont à revoir, car un nouveau cycle semble débuter. « Sans la coopération des partenaires de la région, le soutien collectif aux entreprises serait beaucoup plus réduit. La relation avec les consommateurs, par des activités telles les Journées Couleurs et Saveurs ou les panneaux d'information placés en bordure des véloroutes de la région, serait beaucoup moins soutenue. L'année 2013 sera névralgique pour l'avenir du secteur agroalimentaire de la région. Un nouveau plan de développement régional sera préparé pour que les partenaires de la région continuent le travail initié il y a quinze ans ».
Un secteur qui contribueau mieux-être des communautés
Dans un esprit de coopération, les producteurs agricoles ont à cur le mieux-être de leurs communautés. Ils donnent l'équivalent de milliers de dollars en dons alimentaires de toute sorte pour les banques alimentaires. En 2012, les productions agricoles de la région (lait, porc, volaille, buf, uf et pomme de terre) ont donné plus de 110 000 $ aux différentes organisations de type moisson ainsi qu'aux organismes d'aide alimentaire.
D'autres initiatives inédites, commele projet des Moissonneurs Solidaires à Lotbinière,apportent une aide colossale aux familles dans le besoin. Cette initiative, pilotée par Défi Jeunesse, offre à des hommes ayant vécu des difficultés de vivre un stage en production agricole. Le fruit de leurs récoltes est remis gratuitement à des organismes de type moisson ou autres en sécurité alimentaire. En 2012, les 12 hectares en culture ont permis de donner plus de 400 000 kg de légumes à ces organisations.
Quelques rappels
Mentionnons que le secteur agricole et agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches est le deuxième en importance au Québec. Il permet à près de 16 000 personnes de travailler dans ce domaine, regroupe plus de 5400 exploitations agricoles et a plus de 160 entreprises en transformation. Au total, le secteur bioalimentaire d'ici a généré 1,5 milliard de dollars en valeur de biens et services pour l'année 2010.
Rappelons également que le secteur s'est doté d'un Plan de développement agricole et agroalimentaire régional (PDAR) pour la période 2010-2014. Le bilan des saisons s'inscrit dans le mandat de l'axe de développement « Citoyens-Consommateurs » qui vise à renforcer l'alliance entre ces derniers et le secteur agroalimentaire. Les partenaires associés au PDAR sont la Conférence régionale des élus de la Chaudière-Appalaches, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, Emploi Québec, le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, la Table Agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches, les Fédérations de l'UPA de la Beauce, de la Côte-du-Sud, de Lévis-Bellechasse et de Lotbinière-Mégantic, Desjardins, les MRC des Appalaches, de Beauce-Sartigan, de Bellechasse, des Etchemins, de L'Islet, de Lotbinière, de Montmagny, de la Nouvelle-Beauce, Robert-Cliche et la Ville de Lévis.
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Sébastien Béchard, conseiller en communication
Table Agroalimentaire de la Chaudière-Appalaches (TACA)