C’est lundi à la dernière séance du conseil municipal que le maire de Montmagny, Marc Laurin et le directeur du Service des finances, André Levesque ont conjointement présenté le bilan financier s’étant terminé le 31 décembre 2021.
Puisque le retour à la normale ne s’est pas présenté en raison de la crise covidienne qui a perduré pendant tout ce temps, la Ville a réussi à dégager un surplus de 1 472 563 $ s’expliquant partiellement par la fermeture prolongée de ses infrastructures récréatives et également par la hausse des transactions immobilières.
Par contre, l’année 2021 a été une année dite record concernant des investissements, car 9,3 M$ de travaux ont été enregistrés.
« Je sais que l’élaboration du budget 2021 avait été laborieuse pour l’ancien conseil et l’administration municipale en raison de l’incertitude occasionnée par la pandémie. La prudence était évidemment de mise, mais je suis heureux de constater qu’en tant que Ville, nous avons donné le ton en investissant pour relancer l’économie tout en améliorant significativement la qualité de vie de nos citoyens. De plus, le surplus dégagé nous place en excellente position. Il nous permettra notamment de bonifier les fonds destinés à de nouveaux quartiers résidentiels et à la rénovation de maisons anciennes pour attirer de nouveaux citoyens, conformément aux aspirations figurant à la Réflexion stratégique 2020-2025 », d’expliquer M. Laurin.
2021 en chiffres
En 2021, les revenus de la Ville ont été supérieurs de 505 937 $ par rapport aux prévisions établies à 22 805 710 $. Cela s’explique principalement selon la Ville par la hausse de près de 42 % du nombre de transactions immobilières qui a généré des revenus de droits de mutation de 331 230 $ de plus que prévu.
En ce qui concerne les dépenses de fonctionnement, elles ont été inférieures aux prévisions de 1 279 231 $. Cette différence importante serait en bonne partie attribuable aux économies réalisées par les travaux d’immobilisations effectués à l’interne, au printemps hâtif que le Québec a connu et au maintien du taux directeur de la Banque du Canada qui a permis de sauver 246 000 $ d’intérêts sur la dette à long terme.
La conversion de l’éclairage de rue à la DEL a également permis d’épargner 13 500 $ en électricité de plus que ce qui était initialement prévu, une économie qui sera récurrente.
Par ailleurs, le surplus de plus de 1,4 M$ dégagé a déjà été en bonne partie affecté à la bonification des réserves financières destinées à l’amélioration du développement résidentiel. Quelque 200 000 $ ont aussi été réservés pour renforcer la sécurité informatique.
2021 en projets
En 2021, la Ville a investi pas moins de 9 314 475 $ dans divers projets sur son territoire. C’est assurément une année record puisqu’en moyenne, le programme annuel d’immobilisations magnymontois tourne autour de 4 à 5 M$.
Selon la Ville de Montmagny, des opportunités se sont présentées pendant cette année, ce qui explique le montant précédent. En effet, on n’a qu’à penser au projet de rénovation et d’agrandissement du pavillon communautaire à place des Migrations, qui a obtenu une subvention de 2 464 490 $ du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation couvrant 70 % de la totalité des dépenses, ou à la réfection de l’avenue Bélanger qui a été financée à la hauteur de 738 462 $ par le Fonds pour l’infrastructure municipale d’eau.
La construction d’un parc aquatique, le changement d’éclairage à l’aréna, l’aménagement de l’Îlot de biodiversité au parc Saint-Nicolas et de la promenade Le Bûcheron sur la rue Saint-Louis dans le cadre des Fêtes du 375e, les travaux menés au parc de la Basse-Bretagne pour y intégrer un bassin de rétention des eaux de pluie ainsi que ceux réalisés au camping de la Pointe-aux-Oies pour offrir davantage de sites avec trois services figurent aussi à cette liste.
Par contre, en raison de ces travaux, la dette nette de la Ville a augmenté de 1 921 783 $ pour s’établir à 25 709 060 $, alors qu’elle s’élevait à 23 787 277 $ au 31 décembre dernier.
Précisons toutefois que plus de 5,4 M$ seront remboursés à partir de subventions promises par le gouvernement et que le pourcentage des dépenses totales destiné au remboursement de la dette est de 16 %, alors que les municipalités du Québec consacrent en moyenne 19,6 % (donnée 2020) de leurs dépenses annuelles au remboursement de leur dette.