Suite à l'aide gouvernementale de 31.5 M$ annoncé à l'usine Bombardier de La Pocatière la semaine dernière par le gouvernement du Québec afin d'annuler la mise à pied de 145 emplois et d'en maintenir une centaine d'autres chez des sous-traitants, voilà que vendredi 10 avril, l'agence de presse Reuters rapporte que « Bombardier (Tor., BBD.B) réfléchit à la vente de ses activités de transport alors que sa division aéronautique absorbe d'abondantes liquidités avec le programme du CSeries. »
Toujours selon l'agence d'information, Bombardier n'a pas démenti la nouvelle. La société a répondu que plusieurs options sont sur la table. « Nous ne nous précipitons pas pour réaliser quelque transaction que ce soit, commente Isabelle Rondeau, la porte-parole de l'entreprise. Nous agirons de manière responsable afin de nous assurer que peu importe ce que nous ferons, cela créera de la valeur pour les actionnaires».
Lors de l'annonce d'aide financière, cmatv.ca a questionné Marc-André Lefebvre, porte-parole Bombardier sur l'avenir de l'usine Bombardier à La Pocatière en tenant compte d'une suite de considérations : 90% des contrats qui y sont réalisés sont destiné au marché extérieur et soumis au protectionnisme, par des exigences de contenu local, des pays auxquels le matériel est destiné, considérant qu'après le contrat de la STM pour le métro de Montréal et le report en 2036 du second appel d'offres qui avait été évoqué pour construire 423 voitures en remplacement des MR-73 mises en service à la fin des années 1970, le futur pour leur installation pocatoise s'annonçant obscur, nous avons demandé si des plans de diversification étaient prévus pour garder l'usine active et préserver les emplois dans une longue perspective; la courte réponse a été . « Il n'est pas dans la politique de Bombardier Transport de révéler ses visées d'intentions ou de développement. »
Cette réponse n'a rien de rassurant pour lever les inquiétudes circulant abondamment sur Facebook depuis la parution de cette dernière nouvelle.
De plus, un employé désirant garder l'anonymat, nous a écrit pour nous indiqué que suite à l'aide financière obtenue la semaine dernière, la compagnie aurait décidé d'annuler le rapatriement d'ouvrage à La Pocatière en provenance d'autres contrats actuellement réalisé au Mexique. L'objectif était de minimiser le nombre de mises à pied qui était prévu. Bombardier n'a pas répondu à notre appel pour confirmer ou infirmer la décision.
Est-ce qu'un jour le vent finira par être favorable et soutenu pour l'usine Bombardier à La Pocatière, dans la ville reconnue pour la vigueur de cet élément invisible?