À l’unanimité, le conseil municipal de Saint-Raphaël a adopté deux résolutions à sa réunion du 1er avril dernier en s’engageant à agir face aux bouleversements climatiques tout en demandant aux gouvernements du Québec et du Canada de jouer un rôle de leader à l’échelle mondiale afin de favoriser l’atteinte des objectifs fixés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
La municipalité reconnaît ainsi que des leviers d’action se trouvent au niveau local et prône des mesures qui contribueront à limiter le réchauffement climatique mondial tout en apportant des bénéfices tangibles à la communauté.
Ces deux résolutions sont par ailleurs une réponse à la demande faite en février par des citoyens pour signer la déclaration d’urgence climatique (DUC).
Rappelons que cette déclaration à été adoptée à ce jour par plus de 322 municipalités au Québec, représentant près de 74 % de la population.
La première résolution adoptée reconnaît l’urgence climatique et les risques qui touchent localement les communautés, les infrastructures et l’économie.
Elle demande aux gouvernements d’aider techniquement et financièrement les municipalités à adapter leur milieu aux changements climatiques et « de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour permettre aux enfants d’aujourd’hui de vivre demain dans un environnement sain et sécuritaire. »
La résolution rappelle les recommandations du GIEC afin de limiter le réchauffement climatique mondial à un niveau pouvant être géré (réduire les émissions de C02 de 45 % d’ici 2030 et de 100 % les émissions nettes de C02 avant 2050).
Sans quoi, le consortium Ouranos prévoit dans Chaudière-Appalaches une hausse moyenne des températures de 4 à 7 °C d’ici la fin du siècle.
C’est d’autant alarmant que le Rapport sur le climat changeant du Canada publié par Environnement Canada au même moment révèle que la température annuelle moyenne au Canada a déjà augmenté de 1,7 °C depuis 1948. C’est deux fois plus rapide qu’ailleurs sur la planète.
Cette résolution a été transmise à la députée caquiste de Bellechasse, Stéphanie Lachance, aux ministres de l’Environnement au fédéral et au provincial, à la Fédération québécoise des municipalités ainsi qu’à la MRC de Bellechasse.
La seconde résolution engage la municipalité de Saint-Raphaël à mettre en œuvre des actions en cohérence avec cette urgence climatique.
La population est aussi invitée à faire partie de la solution par l’adoption de comportements qui feront une différence tout en apportant des bénéfices au milieu : meilleure gestion des matières résiduelles, achat local et circuits courts, agriculture de proximité, zéro déchet et moins de gaspillage, mode de vie actif, protection des milieux naturels, plantation d’arbres, etc.
« Nous félicitons notre municipalité d’avoir considéré et mesuré l’importance qu’auront les changements climatiques sur nos communautés, se réjouit Karine Audet, et nous espérons que d’autres lui emboîteront le pas. La tâche est colossale, nous devons tous nous y mettre et collaborer : citoyens, élus, entreprises et gouvernements de tous les paliers. »
Une page Facebook a été mise sur pied pour mobiliser les gens de Bellechasse face à la crise climatique, page que tous sont invités à suivre : Bellechasse en transition.
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