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Cap-Saint-Ignace mobilise la population afin de sauvegarder son patrimoine

Comme dans les autres paroisses du Québec, le désintéressement des citoyens envers la religion catholique et le manque de relève dans la prêtrise touchent directement la Municipalité de Cap-Saint-Ignace.

Même si le Conseil de Fabrique est encore en mesure de subvenir à l'entretien du presbytère et de la grange à dîme, il ne pourra pas s'exercer à le faire encore longtemps avant que ledit entretien des bâtiments devienne une problématique où les dépenses auront grugées ses finances.

C'est dans ces circonstances que la Municipalité de Cap-Saint-Ignace, appuyé par un groupe de citoyens préoccupés par la sauvegarde du patrimoine bâti, a annoncé qu'elle conclut une entente avec la Fabrique de la Paroisse de Saint-Ignace pour l'utilisation du presbytère et de la grange à dîme pendant la période estivale, afin d'y tenir des activités festives hebdomadaires.

C’est donc au cœur des festivités de « Mon village en vari’été » que les citoyens pourront se réapproprier les lieux en participant à une multitude d’activités extérieures et intérieures, sur les terrains de la grange et du presbytère, tous les jeudis soirs et les dimanche après-midi de l’été, et ce, à partir du 24 juin.

Ce sera une programmation diversifiée qui en mettra plein la vue. Celle-ci débutera par la messe du 24 juin, suivie de la « Grande Tablée » qui soulignera le lancement des activités.

Par la suite, le jeudi, ou en après-midi le dimanche, il y aura une exposition de peintures et photos, une soirée mystique, un après-midi jazz et country, une soirée animée Karaoké, des conférences, des activités de danse et de cuisine ainsi que de la musique africaine. Il y aura également des films, des animations, des duos de chanteurs et musiciens, et ce, pour tous les goûts…

C’est d’ailleurs au cœur de ces animations que la population sera appelée à s’exprimer au sujet de l’avenir de ces deux immeubles afin d’y proposer d’autres usages avant que le Conseil de Fabrique passe à un autre plan.

Les autorités compétentes désirent ainsi consulter la population avant tout changement d’usage et de modification d’un immeuble comme prévu dans la réglementation d’urbanisme de la localité.

En effet, s’il ne devait pas avoir de solution viable lors de cette consultation festive, la Fabrique envisage de louer ou de vendre au privé, une décision qui se ferait d’ailleurs à contrecœur.

Il s’agit de la dernière chance pour les citoyens capignaciens de trouver une solution afin de préserver ces joyaux de leur histoire…

Soulignons que cette initiative se fait dans le cadre du tournant missionnaire instauré par l’Assemblée des évêques catholique du Québec afin de réévaluer l’utilisation de ces deux bâtisses patrimoniales qui sont reconnues pour leur valeur historique et architecturale comme étant le noyau institutionnel villageois par le ministère des Communications et de la Culture du Québec.

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