Carl Thibault est heureux que sa maison ait échappé aux flammes. Cependant, il devra attendre encore quelques mois avant de l'habiter.
De retour à Fort McMurray, Carl Thibault, cet ancien résident de Montmagny évacué lors des feux de forêt qui ont ravagé sa ville d’adoption, devra attendre encore plusieurs mois avant de revenir dans sa maison, forte heureusement épargnée des flammes.
Revenu le 10 juin à Fort McMurray, monsieur Thibault n’a pu retourner vivre dans sa demeure qui doit d’abord être nettoyée. On parle d’un temps d’attente d’au moins trois mois et de deux autres mois pour le nettoyage.
Visitant sa maison en compagnie de l’ajusteur d’assurance, ce dernier lui a dressé le portrait de la situation. Contrairement à son voisin, monsieur Thibault a eu la chance de constater que son sous-sol n’a pas été inondé. Cependant, il faudra laver l’extérieur avec de l’eau à haute pression, vérifier la toiture, changer l’isolation dans le grenier, remplacer le tapis dans le sous-sol, bref faire nettoyer la maison au grand complet, lui a résumé l’ajusteur.
Le réfrigérateur et le congélateur ont pris le chemin des vidanges en raison de la panne de courant qui a duré trois semaines. Les couvertures et les vêtements sont partis chez le nettoyeur.
Retour au travail
En attendant de réintégrer sa résidence, monsieur Thibault vit dans un logement. Bonne nouvelle, il a repris sont travail de maintenance dans les écoles catholiques de Fort McMurray. Il fait partie de l’équipe qui réalise les travaux de nettoyage extérieurs des écoles. Un autre groupe s’affaire aux travaux intérieurs. En tout, 1 500 personnes travaillent à ce grand nettoyage étalé sur plusieurs semaines. Le tout devrait être terminé pour le début de la prochaine année scolaire, à l’exception des deux écoles situées dans les deux quartiers les plus touchés par les feux, Abasand et Beacon Hill. Selon les informations transmises par notre correspondant, ces établissements resteront fermés pour l’année 2016-2017.
« Pour l’instant, on reprend une sorte de routine. Mais ce qui est le plus difficile, c’est de ne pas savoir ce qui se passe et ce qui va se passer dans un avenir proche. Mais on espère tous qu’on sera de retour dans nos maisons pour les Fêtes », de conclure celui qui, comme des milliers d’évacués, se souviendra longtemps de cette année 2016.
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