Christian Pons dénonce l'achat à gros prix des équipements d'Expo-Québec par la SACM
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Le directeur général de la Société d'agriculture de Montmagny, Christian Pons qui a dernièrement donné une entrevue au mensuel La Vie Agricole, a vivement dénoncé l'achat des équipements d'Expo-Québec au coût de 421 958,25 $ par la SACM à la compagnie Équipements Laitiers Bilodeau, qui elle, les avait achetés directement d'Expo-Québec au coût de 192 000 $.
Christian Pons dénonce ainsi ce qu'il appelle « un tour de passe-passe, » qui en plus, a été financé par un prêt du Centre de financement aux entreprises Desjardins de la Côte-du-Sud.
Selon ce dernier, Montmagny aurait dû acheter directement à Expo-Québec les équipements en question au lieu de procéder comme il a été fait, ce qui aurait fait sauver à la SACM, près de 222 000 $.
D'ailleurs, monsieur Pons souhaite rapidement avoir une rencontre avec le ministre de l'Agriculture du Québec, Pierre Paradis afin de dénoncer le manque de concertation entre les associations et les fédérations agricoles.
Voici ce que monsieur Pons a déclaré sur le sujet à La Vie Agricole :
« Moi quand j'ai accepté ce contrat, je croyais que les associations et fédérations qui reçoivent des montants importants se concertaient. Je me rends compte que même lorsqu'elles disent qu'il y a concertation, ce n'est pas vrai. Chacun privilégie le rapatriement du financement pour sa propre organisation et accumule dans son fonds plutôt que de dépenser pour participer à de la visibilité lors des expositions agricoles. Parfois l'argent sert même à payer des partys bien avant la visibilité de telle ou telle race », ajoute Christian Pons, estomaqué par ce qu'il dit observer.
« Je le répète, bientôt le ministre va donner 285 000 $ pour l'exposition provinciale, mais ça sert à quoi si personne ne se concerte et qu'on ne change pas les règles du jeu. Moi je dis que ça prend une rencontre avec le ministre pour lui dire la vérité et s'il veut vraiment du ménage, il aura les bonnes informations pour le faire, » de conclure le principal intéressé.
Du côté du ministre, voilà ce qu'on avait à répondre:
« Pour ce qui est de choses douteuses qu'il évoque, si le directeur de l'exposition provinciale pense qu'il y a des choses à dénoncer, il faut qu'il le fasse auprès des autorités compétentes, soit à l'UPAC ou à la SQ » , de dire le cabinet de M.Paradis.