L'aréna de Saint-Pamphile, qui fêtait ses 40 ans le 12 janvier 2015, n'a connu qu'un seul gérant, M. Claude Turgeon. Le 31 mai dernier, après quatre décennies de loyaux services, le principal intéressé quittait son poste avec la satisfaction du devoir accompli.
Fort probablement le seul gérant d'aréna à revendiquer autant d'années de service, M. Turgeon n'a jamais compter les heures: «J'ai fait le travail et plus» lance-t-il. Mme Jocelyne Morin, sa conjointe et complice, confirme: «Officiellement, c'était un emploi à temps partiel, mais je peux vous dire que c'était un gros temps partiel».
«Les gens appelaient même à la maison, jusqu'à tard le soir, pour régler des points en rapport avec l'aréna. Que ce soit moi, Jocelyne ou les enfants, on répondait tout le temps» ajoute M. Turgeon.
La dernière saison (2014-2015), 19 équipes de hockey adulte évoluaient à l'aréna de Saint-Pamphile, sans compter les quatre formations de hockey mineur local et le patinage artistique. Certaines années, on comptait jusqu'à 22 groupes d'adultes! «Aujourd'hui, si tu attends les gens, tu vas attendre longtemps. Il faut aller les chercher si tu veux remplir ton aréna» explique M. Turgeon.
Toujours présent les soirs de semaine ou les week-ends quand l'aréna était ouvert, M. Turgeon a pu compter sur le soutien indéfectible de sa conjointe qui assurait le secrétariat des diverses organisations (tournois, ligues).
Employés
M. Turgeon n'a eu que des bons mots pour les employés de l'aréna: «Il s'agit d'un travail saisonnier qui s'effectue le soir et les fins de semaine. C'est pas toujours facile à trouver. J'ai toujours pu compter sur eux».
Il a tenu à souligner le soutien de Denis Pelletier (39 ans de service), Daniel Blanchet (plus de 25 ans), Aline Leblanc et Lise Morneau, toutes deux au restaurant depuis plus de deux décennies.
Déception
M. Turgeon quitte toutefois ses fonctions avec une certaine amertume. À 70 ans, en pleine forme, il aurait continué une autre saison, peut-être deux. Mais la Municipalité a décidé de créer un poste de directeur des loisirs qui inclut la gérance de l'aréna. Même s'il approuve une telle décision, M. Turgeon déplore la manière dont ça s'est fait: «Je me suis senti poussé». Pour sa part, Mme Morin estime qu'il n'a pas obtenu la reconnaissance à laquelle il aurait eu droit.
Pierrot
Même s'il est déçu, Turgeon termine l'aventure sur une note positive: «Je ne regrette rien. Il fallait aimer ça et j'ai pu compter sur le soutien de ma famille».
«Il va y avoir des changements, mais ne paniquez pas: Pierrot va être encore là» conclut-il sur une note affectueuse pour celui que tous les amateurs de hockey qui ont évolué à Saint-Pamphile connaissent!