La tension est montée d'un cran mercredi en après-midi dans la salle d'audience du palais de justice de Montmagny quand est venu le temps à Luc Lacroix — déjà reconnu coupable d'un chef de contacts sexuels sur une mineure et dans l'attente du verdict de deux autres chefs d'accusation de nature sexuelle sur la même fillette — de faire part de ses remords envers tous ceux qu'il a pu blessé par ses gestes commis, notamment pour celle qu'il a abusée.
En effet, le père de la victime qui était présent dans la salle lors de la déclaration de Lacroix n'a pu s'empêcher de se lever et d'invectiver Lacroix, puisqu'il jugeait que l'accusé jouait la comédie afin de tenter de s'en tirer à meilleur compte.
Le juge qui présidait le tribunal au moment de l'incident, Sébastien Proulx, a immédiatement intimé l'ordre au père frustré de quitter la salle d'audience, ce qui fut fait dans les secondes subséquentes. La séance du tribunal a pu par la suite reprendre son cours habituel.
Rappelons que Luc Lacroix, 45 ans de Saint-Damien, a été reconnu coupable d'un chef pour des contacts sexuels sur une mineure de moins de 10 ans lorsque, celui-ci, était en autorité sur elle, puisqu'il était le conjoint de la mère de cette dernière au moment des attouchements. Il fait également face à deux autres chefs de nature sexuelle, notamment, une plus grave d'agression sexuelle.
En tout, plus d'une vingtaine de gestes à caractère sexuel auraient été commis sur la fillette, et ce, dans le nid familial à Saint-Damien entre le 1er juin 2009 et le 31 octobre 2010.
Soulignons également que, pour sa défense, Lacroix a allégué avoir commis ses gestes à caractère sexuel sur la fillette afin de se venger de son ami de cœur de l'époque puisqu'il jugeait que cette dernière ne lui octroyait pas assez de tendresse et d'attention et qu'il se sentait frustré à cet égard.
Il affirme aussi ne pas comprendre ce qu'il a fait et souhaite, avec l'aide de spécialistes, aller aux fonds des choses, car il admet avoir commis des gestes de nature pédophile sans pour autant se considérer comme tel.
Quant au procureur de la couronne, il croit que l'argument de la vengeance de Luc Lacroix démontre que celui-ci a un comportement de psychopathe puisqu'il cherchait à blesser une personne, en l'occurrence sa conjointe, en s'en prenant sexuellement à la jeune fille de cette dernière.
La couronne suggère donc 48 mois de pénitencier pour l'homme de 45 ans, bien que l'avocat de Lacroix demande, quant à lui, 18 mois dans une prison provinciale spécialisée pour ce type d'infraction.
D'ailleurs, bien qu'il n'ait aucun antécédent criminel en cette matière, Luc Lacroix sera automatiquement enregistré au registre national des délinquants sexuels.
Sa sentence sera entendue le 22 mars prochain au palais de justice de Montmagny.