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Consultation auprès des enseignants sur l'évaluation des apprentissages

Photo: Courtoisie

Une consultation sur l’évaluation des apprentissages a été menée par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) au cours de l’automne dernier.

Ce sont près de 10 000 enseignantes et enseignants de  la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ),  du secteur des jeunes, dont près de 180 enseignants localement, qui ont participé à cette consultation, avec, comme résultat qu’on devrait passer de trois à deux bulletins par année.

« Nos enseignants déplorent la place considérable que l’évaluation des apprentissages occupe dans leur quotidien ainsi que dans celui des élèves qui leur sont confiés. Ils l’ont exprimé clairement dans cette consultation, dont la forte participation démontre, sans équivoque, l’importance accordée à la question. Ce n’est plus qu’une simple impression, c’est un fait », a fait savoir Nancy Gauvin, présidente du Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud (CSQ).

Les enseignants du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud se sont exprimés ainsi :

• Comme sur l’ensemble du territoire québécois, deux enseignantes et enseignants sur trois sont d’avis que le temps consacré à l’évaluation nuit aux apprentissages; cette proportion atteint 55% auprès des profs du primaire de notre région;

• 86% des enseignantes et enseignants consultés dans notre CSS sont favorables à une réduction du nombre de bulletins à produire annuellement, le faisant passer de trois à deux;

• Advenant une diminution du nombre de bulletins à produire annuellement, 81% du personnel enseignant souhaite maintenir une première communication, mais 59% aimerait qu’elle soit repoussée à la mi-novembre.

« On se rappellera que, lors de notre dernière négociation, les enseignants nous avaient dit perdre environ 37 % du temps disponible, en classe, en raison de la composition du groupe et de sa gestion. Si on ajoute, à cela, le temps consacré à l’évaluation, on constate rapidement qu’il manque de temps d’enseignement dans l’année. L’évaluation doit retrouver tout son sens et redevenir au service des apprentissages pour attester de la maîtrise des contenus des programmes, et non servir à gonfler des colonnes de statistiques », a mentionné Nancy Gauvin.

« Permettre aux enseignants d’enseigner, c’est une façon pertinente d’attirer et de retenir du personnel en enseignement tout en favorisant la réussite des élèves. En réduisant le nombre de bulletins de trois à deux, comme ça s’est fait durant la pandémie, le ministre nous permettrait de consentir plus de temps à l’enseignement, à coût nul, en plus de contribuer à réduire l’anxiété chez les enfants. Ils ont l’impression d’être constamment sous notre loupe et ce n’est pas faux. Tout le monde serait gagnant, les profs autant que les élèves, et les parents ne perdraient pas au change, puisqu’ils conserveraient une première communication, en plus d’avoir un portrait plus fidèle du cheminement de leur enfant », a fait savoir Mme Gauvin.
 

Rappelons que cette consultation fait suite au dépôt d’une pétition, signée par plus de 21 000 enseignantes et enseignants, réclamant un chantier sur l’évaluation des apprentissages.

Le Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud (CSQ) représente plus de 900 enseignantes et enseignants à l’emploi du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud.

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