Nous apprenions, jeudi 23 janvier, par voie d’un communiqué de l’UMQ, qu’en décembre dernier, le ministère de l’Éducation annonçait l’élimination du financement destiné aux Centres de services scolaires, une décision qui suscite incompréhension et indignation dans le milieu municipal.
En effet, les Centres de service scolaire mettaient, gratuitement, à la disposition de la population, leurs installations sportives et locaux aux citoyennes et citoyens, aux groupes communautaires ainsi qu’aux camps de jour. Ces fonds servaient notamment à couvrir les coûts d’entretien liés à cette utilisation après les heures de classe.
L’accès aux installations sportives permet à la population de profiter d’activités sportives telles que le badminton, le pickleball ou encore le basketball, dans les gymnases scolaires. Or, la coupe annoncée par le gouvernement entraînera désormais une réduction directe des services offerts.
Les municipalités devront revoir leurs activités sportives, faute d’accès aux plateaux sportifs en dehors des heures scolaires. Les citoyennes et citoyens risquent ainsi de perdre l’accès à des services essentiels pour leur santé physique et mentale.
De plus, cette annonce a été faite après l’adoption des budgets municipaux pour 2025. Par conséquent, les municipalités qui n’ont pas la possibilité de faire de déficit, n’ont prévu aucune somme pour compenser ces coûts imprévus. Cette situation met en péril la continuité des activités sportives dans plusieurs localités du Québec.
Il est important de rappeler que la collaboration entre les municipalités et les Centres de services scolaires est réciproque. Les écoles utilisent également des infrastructures municipales, comme les parcs, les arénas, les piscines et les bibliothèques, pour leurs activités scolaires.
Depuis l’adoption du projet de loi 40, en 2020, les municipalités doivent céder, gratuitement, des terrains aux Centres de services scolaires, ce qui représente des coûts considérables pour les finances municipales. En contrepartie, il était prévu que les installations sportives des écoles soient accessibles gratuitement à la population, en soirée et les week-ends.
« Le partage des équipements, c’est pour le bien de nos enfants. Qu’ils participent à des activités organisées par l’école ou la municipalité, ce sont les mêmes enfants. L'accès aux installations sportives est essentiel à la vitalité et au bien-être de nos communautés.
Restreindre l’accès des municipalités aux plateaux sportifs dans les écoles met en péril des activités qui rassemblent, dynamisent et soutiennent nos citoyennes et citoyens. Une telle décision est incompréhensible et inacceptable », a déclaré monsieur Martin Damphousse, président de l’Union des municipalités du Québec et maire de Varennes.
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